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Les avions Swiss déséquilibrés : la compagnie ajoutera du plomb dans ses A330

Pour contrebalancer le déséquilibre engendré par de futurs sièges de la première classe trop lourds, la compagnie Swiss ajoutera du plomb à l’arrière de ses avions. La manipulation doit être effectuée d’ici à un an et demi, au moment où les cabines des long-courriers seront modifiées.

La première classe pèse lourd dans le modèle d’affaires d’une compagnie aérienne. Chez Swiss, elle pèse aussi très lourd au sens littéral, alors que les futurs sièges installés dans cette prestigieuse partie des cabines des A330 vont déséquilibrer les avions. Pour corriger le tir, l’idée retenue est somme toute artisanale. La compagnie ajoutera des plaques de plomb, à l’arrière des appareils.

Même si sur le papier, il n’en fallait pas plus pour régler le déséquilibre entre l’avant et l’arrière des avions, il faut reconnaître que la publicité est mauvaise. D’autant plus dans le secteur de l’aéronautique où chaque kilogramme doit être justifié et optimisé, afin de réduire les consommations et donc le bilan carbone de chaque passager.

C’est pourtant bien un porte-parole de Swiss qui l’a confirmé : « cette évolution du poids entraîne un déplacement du centre de gravité des avions », ce qui aura comme tendance d’alourdir le nez de l’avion. Pour un salarié sous couvert d’anonymat, ce problème serait aussi la résultante d’un souci de communication au sein du groupe Lufthansa (propriétaire de Swiss).

Une première classe plus lourde, une classe économique plus légère

Si ces nouveaux sièges sont aussi lourds, c’est parce qu’ils amélioreront grandement l’expérience à bord de la première classe Swiss. Au programme, des cabines privées qui viendront concurrencer d’autres compagnies prestigieuses comme Emirates, Etihad et Qantas, avec toute l’intimité et le standing que l’on retrouverait dans la cabine privée de l’Orient-Express.

Les améliorations des cabines sont incluses dans un nouveau programme baptisé « Swiss Senses », disponible fin 2025, qui s’invitera aussi à bord des Airbus A350 et Boeing 777 de la flotte. Face à l’A330, ces deux autres modèles n’auront pas le même problème de répartition du fait des spécificités de leur structure. Il semblerait donc que par souci de simplicité, Swiss ait ajouté les mêmes sièges dans ses trois avions long-courriers, tout en sachant qu’il y aurait une incidence une fois dans les A330.

En tout, Swiss utilise 14 appareils de type A330-300 à l’heure actuelle. Des appareils qui ont, en moyenne, 14 ans. S’il y en a donc bien un qui doit passer par une modification de sa cabine, c’était lui. Et malgré le tollé à devoir ajouter du plomb à l’arrière des avions, Swiss précise qu’il ne s’agira que de 1,5 tonne, pour contenir un nouveau plan de cabine qui comprend 1,3 tonne de nouveaux sièges pour la première classe.

Ce poids supplémentaire (près de 3 tonnes au final) aura tout de même des conséquences sur les consommations de l’appareil, et sur sa capacité d’emporter du fret. Un poids qui n’aidera donc pas Swiss à rentabiliser ses vols, ce que la compagnie espère pouvoir tirer par le prix de ses nouveaux sièges en première classe sur plus de 100 destinations, au départ de son hub à Zurich, ou à Genève.

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Hadrien Augusto
Votre opinion
  1. Non, Swiss n’a pas du plomb dans l’aile, elle n’en a qu’à l’arrière de ses avions.
    Voilà. Est écrit en clair ce que tout le monde pense tout bas 🙂

  2. La solution technique évidente est de mettre la classe affaire de part et d’autres du centre de gravité pour résoudre le problème.
    Évidemment, la classe affaire ne serait plus à l’avant de l’avion

  3. Juste par hasard…en cas de crash ces plaques ne risquent t elles pas de devenir des projectiles dans la cabine de l avion ? Déjà que les chances de survie sont minimes… là c est guillotine assurée pour la classe éco….

  4. Bonjour
    En résumé et une fois de plus de beaux discours écologiques pour se donner bonne conscience et la réalité…..

  5. Ces plaques de plomb ne changeraient rien en cas d’impact, l’énergie cinétique totale de l’avion étant tellement élevée qu’il n’y a déjà aucune chance de survie pour les passagers.

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