Le distributeur de produits et services de télécommunications Avenir Telecom affirmait le 22 juin être en négociation très avancée avec des partenaires industriels en vue d’une cession de sa division Internet Net-Up. Un mois plus tard, le bilan reste maigre.Car si un communiqué de presse annonçait mercredi la cession de 51 % du portail Internet Horizon Senior à la société Inter-Generations, reste encore à trouver des solutions pour l’activité FAI de Net-Up (200 000 abonnés), le pôle télé en streaming grand public (tv-up.com) et professionnel (stream-up) et les autres sites de services éditoriaux (Outdoor-attitude.com, Cercle Finance, MonAnimal.com, Sport-up.com, World-up.com).Le groupe Avenir Telecom précise que plusieurs scénarios sont envisageables, allant de la cession à la renégociation des pactes d’actionnariat au sein des différentes filiales de Net-Up, ou encore la fusion de cette dernière entité avec une autre société.Développée à partir de 1999, la division Internet a généré un chiffre d’affaires de 103,1 millions d’euros au second semestre 2000, soit 18,6 % des revenus consolidés du groupe. Au total, Net-Up emploie près de 256 personnes (434 personnes si AlloTelecom est inclus).
Relais de croissance à l’international
La vente de Net-Up est symptomatique des difficultés rencontrées par l’ensemble des entreprises télécoms, dont les valorisations se sont effondrées en Bourse. Dans le cas d’Avenir Telecom, actionnaire de Net-Up, la décote du titre à la Bourse de Paris atteint plus de 96 % par rapport au plus haut historique du mois d’avril 2000.Le contexte de décélération progressive du marché de la téléphonie mobile en France nuit également à la profitabilité du groupe français, d’autant que la stratégie de développement à l’international ?” à savoir dans des pays où les potentiels de croissance sont les plus importants ?” n’a débuté qu’en 2000.A la fin d’avril, Avenir Telecom estimait toutefois à 45 % la part de l’activité internationale dans le chiffre d’affaires total du groupe. Reste que la vente de Net-Up permettrait de récolter des fonds supplémentaires… fort utiles pour l’acquisition de distributeurs de produits de téléphonie hors de l’Hexagone.
Climat social dégradé
En attendant, si le plan social annoncé fin juin a permis d’enrayer la chute du cours de Bourse d’Avenir Telecom, il n’a pas amélioré le climat social de l’entreprise.Sur les 541 salariés qu’emploie la filiale française d’Avenir Telecom, près d’un tiers, soit 168 personnes, sont menacés par cette restructuration. Marc Hennion, le directeur des ressources humaines, a assuré qu’il n’y aurait aucun licenciement sec et que tous les salariés concernés bénéficieraient d’une aide pour retrouver un emploi.L’ampleur du plan social a néanmoins créé un électro-choc chez les salariés. Les représentants syndicaux, la CGT en tête, rappellant qu’Avenir Telecom est encore largement bénéficiaire avec un chiffre d’affaires prévisionnel pour l’exercice en cours dun milliard de francs.
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