Numéro un paneuropéen des portails, Yahoo! a un nouveau concurrent de poids. Après avoir racheté Spray le mois dernier, Lycos Europe le talonne désormais avec un écart d’à peine quelques dizaines de milliers de pages vues par mois. Au nord de l’Europe, Spray caracole en tête sur le marché domestique scandinave. Alors que Lycos, grâce à l’appui de son principal actionnaire, Bertelsmann, fait d’excellents scores en Allemagne et en Angleterre. A terme, une fois le rachat effectif, le portail de Spray et celui de Lycos consolideront les meilleurs services des deux sites.
En 2005, il restera trois portails en Europe
En France, Lycos Europe se hisse désormais de la dixième à la cinquième place, avec un total cumulé de 1,6 million d’utilisateurs uniques par mois, et devance LibertySurf. Le PDG de Lycos Europe, Jens Intat, ne se cache pas de viser la première place. En 2005, il ne restera plus que trois portails à vocation paneuropéenne, prédit-il. Et d’ajouter qu’“il y aura peut-être la place pour un ou deux acteurs nationaux, mais qu’ils peineront à amortir le déploiement de nouveaux services”.
Face à l’Allemand T-Online ou au Français Wanadoo, le contenu primera, selon lui, sur la connectivité. Comme aux Etats-Unis, où le trio Yahoo!, AOL et MSN draine 15 % du trafic sur internet, mais engrange en même temps 45 % des revenus de la publicité sur le web.
Pour sa part, la nouvelle entité Lycos Europe revendique déjà plus de 10 % de recette en e-publicité en Europe. Il faut cependant convaincre les annonceurs. Alors que Spray affiche une image branchée haut de gamme, Lycos se veut, lui, résolument grand public. Si les technologies employées fusionnent – à l’instar, par exemple, des services gratuits -, le regroupement sera examiné au cas par cas. Avec un chiffre d’affaires cumulé de 0,5 milliard de francs, Lycos Europe bénéficie de l’appui de sa maison mère américaine, Lycos Inc. , filiale de Terra Networks, le portail hispanophone de Telefonica.
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