Apple Expo, le show européen à la gloire du Macintosh, est lancé. Après des années de marasme, le retour de Steve Jobs en 1996 et l’apparition de l’iMac en 1998 ont relancé la croissance d’Apple. Aujourd’hui, l’effet iMac a été repris par de nombreux constructeurs d’ordinateurs et de périphériques. L’attrait de la nouveauté s’étant émoussé, Apple adopte une nouvelle stratégie de différenciation en misant sur les applications liées à la vidéo.
Pour Thomas Lot, directeur général d’Apple France, la réussite de cette stratégie tient à deux facteurs. “D’abord, toujours disposer de produits à la pointe de la technologie et de l’innovation. Ensuite, se focaliser sur quelques marchés stratégiques : les créatifs, l’éducation, le grand public et, une spécificité française, le marché des PME/PMI. ” Pour chacun de ses secteurs, Apple veut personnaliser ses technologies. Ainsi, pour les créatifs, il s’appuie sur des logiciels tels que Final Cut Pro ou Web Objects et sur sa gamme d’ordinateurs Power G4, que ce soit le Cube ou les nouveaux G4 bi-processeurs. Le marché créatif visé par Apple ne se limite pas à la presse, l’édition et la publicité. “Nous cherchons à nous positionner sur tout ce qui est nouveau média, autour d’internet, de la vidéo, de la musique ou de la photo. ” Le milieu éducatif fait aussi partie des secteurs chouchoutés, avec des technologies telles qu’Airport, Mac OS X server (pour créer de petits réseaux) ou iMovie. Enfin, côté grand public, Apple mise toujours sur l’iMac et sa facilité d’utilisation pour séduire : “ En deux ans, nous en avons vendu 3,7 millions. 30 % des personnes qui l’achètent n’avaient pas d’ordinateurs avant et 15 % viennent du monde Wintel. Ainsi, 45 % des ventes d’iMac contribuent à élargir notre base. ” Mais sur tous ces marchés, Apple mise à fond sur une application : la vidéo. “Que ce soit dans le monde professionnel ou pour le grand public, nous voulons reproduire avec la vidéo ce que nous avons fait avec la PAO il y a quinze ans.”
Une stratégie qui semble fonctionner. Les résultats de la société sont à nouveau bénéficiaires : 1,16 million d’ordinateurs vendus au troisième trimestre 2000, pour 1,8 Md$ de chiffres d’affaires et 200 M$ de dollars de bénéfice. Pour autant, même si les clients d’Apple sont connus pour leur fidélité à la marque (65 % d’entre eux déclarent utiliser un Macintosh depuis plus de 10 ans), la société ne devrait pas oublier le simple bon sens. Est-ce réellement commercial de vendre une version bêta de son prochain système d’exploitation, MacOS X ?
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