Après la sortie des deux cartes milieu de gamme, les Radeon HD 6870 et HD 6850, AMD lance officiellement ses deux nouvelles références haut de gamme. Il s’agit des Radeon HD 6950 et 6970, des cartes avec une seule puce graphique, qui espèrent venir mordre les doigts de pied des GeForce GTX 570 et, peut-être, de la GTX 580 de Nvidia.
De nouvelles améliorations
Haut de gamme oblige, AMD a mis un peu plus de moyens dans les changements structurels de la puce compatible DirectX 11 de ces deux cartes que dans celle des HD 6870 et 6850. Pour faire simple, il y a deux principales améliorations. La première se situe au niveau du moteur graphique. Il n’y a plus un mais deux moteurs de ce type qui, rappelons-le, se charge du traitement de la géométrie mais aussi de la tesselation. Il n’y a donc plus une mais deux unités de tesselation dans la puce AMD, alors que Nvidia a réussi à en rentrer seize dans sa puce haut de gamme, la GTX 580.
Le deuxième changement se situe au niveau des unités de traitement de flux. Elles ne se composent plus de cinq petits moteurs travaillant sur une même donnée mais de quatre. Sur le papier, cela semble donc moins bien. Toutefois, chacun des quatre « cerveaux » a exactement les mêmes attributions et fonctions et a plus de place « pour travailler ». Il en résulterait donc une augmentation d’efficacité par rapport à la génération précédente. C’est du moins de cette façon qu’AMD présente la chose.
Enfin, pour les amateurs d’overclocking, la carte possède nativement deux Bios, l’un inviolable, l’autre bien plus souple et pouvant être bricolé. Il suffit de faire bouger un petit interrupteur situé sur la carte pour choisir entre les deux.
Les fréquences augmentent
La puce de la Radeon HD 6970 est cadencée à 880 MHz, soit 30 MHz de plus que celle de la Radeon HD 5870 remisée au placard par la nouvelle arrivante. Elle a cependant moins d’unités de traitement au global (1 536 contre 1 600 sur la HD 5870) mais plus d’unités de texture (4 en plus). Reste à savoir si toutes ces petites unités AMD arriveront à rivaliser avec celles de Nvidia, moins nombreuses et dont la cadence est inférieure, mais fonctionnant fondamentalement différemment. Car, comme pour les processeurs de calcul Intel ou AMD, c’est l’architecture qui prime, pas la cadence brute.
Le double de mémoire mais toujours le même bus
La quantité de mémoire présente est tout simplement énorme (et inutile ?) : 2 Go de GDDR5, cadencés à 2 750 MHz et qui doivent se contenter d’un bus – standard – de 256 bits. La bande passante est légèrement plus large que sur la HD 5870. Du côté de l’alimentation, la carte requiert deux connecteurs (un de huit broches, l’autre de six) et pourrait consommer jusqu’à 250 W. En fait, la consommation est un sujet épineux et AMD n’a pas décidé de le débroussailler pour nous, bien au contraire.
Le PowerTune
Avec ces cartes graphiques, AMD lance de nouveaux pilotes. Dans les derniers Catalyst, l’interface change et des fonctions apparaissent. Parmi les plus étranges, le Power Control qui se présente sous la forme d’une réglette avec curseur mouvant. Il fait écho à une technologie de limitation de la consommation de la puce en cas de trop forte sollicitation, le PowerTune. Ce dernier s’active en fonction des informations relevées par les sondes présentes dans différentes parties de la puce. Si cette dernière est trop chargée par une application et que sa consommation s’envole, le PowerTune agit sur les fréquences et les baisse pour prévenir tout problème. AMD assure avoir mis la limite assez haut pour éviter que les performances en jeu gourmand ne soient touchées. La réglette du Power Control permet d’augmenter le seuil de tolérance de plus ou moins 20 %, en fonction des besoins du jeu ou des velléités d’overclocking de l’utilisateur.
La Radeon HD 6970 devrait être vendue aux alentours de 329 euros tandis que la HD 6950 ne devrait pas dépasser 269 euros. Espérons que les prix ne flamberont pas trop au lancement et qu’elles sauront tenir tête aux modèles Nvidia dans les jeux et lors de nos différents tests.
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