Intel en a beaucoup parlé et on devrait commencer à les voir arriver. Mais de qui parle-t-on? Des MID, ces «Mobile Internet Devices», à mi-chemin entre l’iPhone et les Eee PC. Ces MID sont donc à définir comme des terminaux Internet mobiles, plus complets et confortables que les smartphones, mais plus axés multimédia et téléphonie que les netbooks. Un chaînon manquant sur une chaîne électronique pourtant déjà bien fournie. Conceptualisés par Intel dans leur forme actuelle -comprendre à base d’Atom of course-, c’est BenQ qui s’y colle avec le premier modèle sur le marché européen, le S6 de son petit nom.
Équipé d’un Atom spécial MID (Silverthorn) cadencé à 800 MHz, le reste de ses caractéristiques ressemble à un PC puisqu’on retrouve 512 Mo de RAM, 4 Go de disque flash, du Wi-Fi en 802.11 b/g, le Bluetooth servi à la sauce 2.0 le tout avec un écran de 12 cm de diagonale (4,8 pouces). Avec en bonus un accéléromètre pour, le cas échéant, piloter certaines fonctions de l’animal. A voir en situation
Qu’on se le dise, si ce terminal est «communicant», ce n’est pas un téléphone. Son emplacement à carte SIM n’y change rien, puisqu’il s’agit juste de pouvoir surfer en 3G+. Pour la saisie, BenQ a choisi l’écran tactile au profit du clavier. C’est sans doute un point important à surveiller, car de la bonne qualité de fabrication et de la réactivité de la dalle dépendra l’ergonomie générale de la machine, qui peut enchanter quand c’est bien fait (iPhone) ou horripiler quand c’est bâclé (comme pour l’HTC Diamond Touch premier du nom par exemple). A vous les joies des e-mails écrits au stylet.
On en vient au système d’exploitation (OS) de la machine et c’est assez intéressant: pas de Windows XP, encore moins de Vista (quoi que ça devrait être amusant à voir tourner sur le pauvre petit Atom), mais une version de GNU/Linux spécialement compilée pour les MID, qui répond au nom de Midinux (original), développée par le géant de l’open source chinois, RedFlag Linux. Peu de détails à ce sujet, mais on se doute bien que les outils Office et multimédias seront basés sur des logiciels libres existants (type OpenOffice.org pour la bureautique ou VLC pour la vidéo et l’audio). BenQ s’y prend donc un peu comme Asus au lancement de son Eee PC en intégrant un système «non-Microsoft», même s’il y a de fortes chances pour que la firme de Redmond mette rapidement en branle ses ingénieurs et ses équipes marketing pour investir ce marché.
Que penser de cette machine ? Elle donne accès aux e-mails, partout, sa puissance est adaptée à la lecture vidéo (Dailymotion, YouTube ou encore DivX, etc.) et le GNU/Linux embarqué offrira sans doute un temps de démarrage réduit. Seulement voilà, pas de GPS, pas de clavier, pas de fonctions de téléphonie et une capacité de stockage à des kilomètres des baladeurs multimédias actuels. Son problème est là : s’il conjugue pas mal de fonctions dans 330 grammes, ses limites sont handicapantes et il ne remplacera jamais pleinement un autre appareil.
Disponible en fin d’année à 449 euros, il aura intérêt à être bien fini et réactif s’il veut rencontrer le succès. A voir.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.