Conservez les technologies Internet, mais oubliez le Web. Ajoutez-y un étrange mélange de Minitel, de CD-ROM et de carte téléphonique prépayée, et vous obtenez le CD-ROL (Compact Disk Read On Line). Cette sorte de carte d’accès prépayée à un service en ligne devrait, selon son créateur Omniservices, permettre enfin de rentabiliser le contenu en ligne, tout en offrant plus de simplicité à l’utilisateur.Le produit repose sur trois principes.
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Pas de coûts cachés. Dans le cas d’une connexion par ligne téléphonique, l’utilisateur de CD-ROL ne paye pas la communication, elle est comprise dans le prix d’achat de la carte (le trafic est acheminé par un numéro vert de Belgacom). Dans le cas d’une connexion non facturée à la durée, l’utilisateur du CD-ROL bénéficie d’un temps de consultation supplémentaire.
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Simplicité d’emploi : pas de configuration de l’accès, pas besoin de savoir chercher l’information sur Internet, l’utilisateur est directement dirigé vers un service identifié, il ne laisse aucune trace sur la machine utilisée, il bénéficie d’un accès à débit garanti.
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Rémunération du contenu : le fournisseur de contenu crée un site dédié, hébergé par Omniservices, et touche un pourcentage prédéfini sur chaque CD-ROL le concernent vendu.
C’est presque comme du Web, mais c’est un réseau privé
Le CD-ROL s’achète chez un buraliste. Il se présente comme un CD-ROM au format carte de visite, avec un code confidentiel. Le CD-ROL se glisse ensuite dans le lecteur de CD-ROM de n’importe quel PC (Mac ou Windows) connecté au réseau par modem RTC, câble ou ADSL, ou par réseau local. Une fenêtre monte, l’utilisateur y rentre le code fourni, et il navigue.Cependant, il n’est pas connecté au Web, mais à un réseau privé dénommé Tiny (Tiny Is Not Internet) sur lequel il trouvera un contenu thématique (sport, culture, horoscope, presse junior, PQR, économie, courses hippiques, jeu, charme, petites annonces…), sans publicité. Chaque CD-ROL donne accès à trois thèmes au maximum, et pour un temps limité (deux heures le plus souvent), le visiteur paye pour ce qu’il voit. ” Il est aussi possible d’utiliser le CD-ROL comme système de micropaiement, avec une comptabilité par points au lieu d’une mesure au temps “, explique Brahim Hamdouni, directeur technique d’Omniservices.
Discret, le CD-ROL devrait plaire à l’industrie du charme
Autre différence de taille avec l’utilisation habituelle d’Internet : l’utilisateur n’a besoin d’aucune connaissance. Pas de configuration, les données embarquées sur le miniCD-ROM suffisent. Pas de recherche d’URL, pour accéder à trois sites, un jeu de boutons suffit. Enfin, l’utilisateur ne laisse aucune trace sur la machine qu’il utilise. Omniservice a bien monté son affaire.Le CD-ROL emporte un navigateur propriétaire (dérivé d’une version ancienne d’Internet Explorer), qui fonctionne sans cache (donc pas de fichiers Temp ni d’historique de navigation), les sites ne comportent pas de cookies, le navigateur se désinstalle entièrement après usage, et la mémoire vive est même nettoyée lors de la déconnexion. Un rêve pour les visiteurs de sites de charme peu compétents en informatique et qui ne souhaitent pas laisser de traces.
Un nouveau débouché pour les éditeurs de contenu
Bien entendu, le CD-ROL est une aubaine pour les fournisseurs de contenu en ligne qui ne savent comment rentabiliser leur service. En effet, l’éditeur peut toucher jusqu’à 50 % du prix de vente final d’un CD-ROL, avec pour seul investissement le développement d’un site dédié qui sera hébergé par Omniservices.Méteo France a déjà signé, et d’autres partenaires sont en cours de négociation. Le CD-ROL pourra aussi s’utiliser comme support de communication ou de marketing, ou se glisser entre les pages d’une revue. Le service effectif sera lancé en début d’année prochaine avec un tarif de 10 euros par CD-ROL.
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