Cela fait plusieurs années qu’Audi nous tient en haleine avec de belles promesses pour sa luxueuse berline haut de gamme, la A8. Après une dernière ligne droite jonchée de teasing vidéo dans lesquelles on apprend notamment que la A8 saura se garer toute seule dans le garage, le jour J de la présentation officielle de l’A8 est arrivé et nous y étions.
Un grand show pour une voiture incroyable
Chez Audi, comme chez d’autres constructeurs d’ailleurs, on n’attend désormais plus les grands salons pour annoncer ses nouvelles voitures. Ainsi à quelques mois du salon de Francfort – ou la A8 sera évidemment présente – la marque aux anneaux a préféré présenter son vaisseau amiral lors de la première édition de l’Audi Summit. Cet événement aura lieu désormais chaque année et le constructeur présentera un, voire plusieurs véhicules, mais aussi ses dernières technologies.
Et pour cette première édition, le show est impressionnant. Comme pour plonger encore un peu plus dans l’univers fiction/techno/geek, Audi a fait appel à Kunal Nayyar, plus connu pour son personnage, Rajesh Koothrapalli dans la série « The big bang theory », pour animer cette conférence.
Les fans que nous sommes apprécient, tandis que défile devant nous des véhicules iconiques pour la marque. Mais la vraie star ne tarde pas à se montrer, là encore dans une scénographie impressionnante. L’Audi A8, longue de 5,17 mètres apparaît suspendue dans les airs, puis virevoltant grâce à un énorme bras robotisé qui la place au centre d’un jeu de lumière et de projections. La mise en scène est impressionnante et on ne tardera pas à constater que la voiture l’est tout autant.
L'Audi A8 (5,17m !) à l'#AudiSummit. On vous en dit plus très vite sur ce véhicule compatible avec le niveau 3 de conduite autonome. pic.twitter.com/yPX07OfqNF
— 01net (@01net) July 11, 2017
Audi A8 : la promesse d’une conduite autonome de niveau 3
La veille de la présentation officielle de la berline, nous avions eu l’occasion de rencontrer les designers intérieur et extérieur de l’A8. De quoi prendre la mesure de l’effort réalisé sur ces deux aspects de l’auto, et nous y reviendrons. Le plus impressionnant, mais aussi le message fort d’Audi, est porté sur la conduite autonome. Évidemment, on ne parle pas ici de conduite 100% autonome, qui correspond au niveau 5/5, mais d’un niveau 3 qui permettra au conducteur de faire autre chose dans un embouteillage, à moins de 60 km/h. Lorsque les conditions sont réunies, le conducteur n’a qu’à presser sur le bouton « Audi AI » présent sur la console centrale pour indiquer au véhicule qu’il souhaite lui laisser la main.
S’il faudra pour cela que le cadre législatif évolue, côté technique, Audi aurait donc rempli sa part du contrat. La nouvelle A8 dispose de caméras, de radars à courte et longue portée et même d’un Lidar, le tout pour assurer une vision à 360 degrés à ce véhicule et l’entrée en jeu de ce mode de délégation de conduite.
Mais à ce stade, si le conducteur peut se permettre d’ôter les mains du volant sans craindre de recevoir une alerte sonore au bout de quelques secondes, il doit rester néanmoins disponible pour reprendre la main en cas de danger. En effet, si jamais le véhicule se retrouve dans une situation qu’il ne peut gérer seul, il anticipera l’action en alertant le conducteur, lui laissant une dizaine de secondes pour reprendre la main.
Cette technologie avancée, qu’Audi décrit même comme une intelligence artificielle capable d’apprendre de son environnement (c’est d’ailleurs pour cela que le bouton pour activer le pilotage auto s’appelle Audi AI), ne sera disponible qu’à condition de payer pour l’équipement nécessaire à la lecture de l’environnement. Et côté tarif, il faudra attendre encore un peu pour en savoir plus sur le coût des options. Pour l’heure on sait juste que le ticket d’entrée sur le marché Allemand sera de 90 600 euros. Les prix risquent de s’envoler pour profiter de la conduite autonome de niveau 3.
Audi AI, puissance et sécurité à bord
Ce n’est pas une nouveauté, mais rappelons-le tout de même, les composants électroniques, mais aussi l’intelligence de l’Audi A8 sont gérés par une puce Nvidia Tegra K1. Si vous connaissez surtout cette marque pour ses cartes graphiques, alors il est urgent de consulter nos vidéos et articles sur le savoir-faire de Nvidia en matière de voiture autonome et de machine learning.
Couplez un cerveau à une électronique de haute volée et vous obtenez une voiture capable de gommer les défauts de la route (en lisant le relief grâce à la caméra intégrée dans le pare-brise) mais aussi d’offrir une tenue de route impeccable (même si les tests devront le confirmer) grâce à un châssis et des suspensions pilotées, capables même d’adopter des positions d’extrême urgence. Explications. Chez Audi, on connaît déjà la technologie Pre-sense capable notamment d’appliquer un freinage d’urgence pour éviter une collision (ou en limiter les dégâts) alors que le conducteur est distrait. Pre-sense, c’est aussi l’assistance au conducteur en cas de sortie de parking sans visibilité. Là encore, la voiture freine seule si un autre véhicule arrive.
Désormais, sur une A8 équipée des suspensions pilotées, il sera aussi possible de limiter les dégâts lors d’un impact latéral. En l’occurrence, si le véhicule détecte qu’une collision est imminente par l’un des flancs, l’A8 peut instantanément rehausser sa hauteur de caisse de 80 mm afin que le choc soit au mieux absorbé par la partie plus solide constituant le châssis. Et ses quatre suspensions motorisées individuellement contribuent évidemment à la tenue de route, mais aussi à gommer les défauts du revêtement. Mais où vont-ils chercher autant d’idées ?
Nous sommes vraiment impatients de tester cette Audi A8 et ainsi comparer ses performances face au pilotage automatique de Tesla. Gageons que les essais devraient démarrer à l’autonome, après le salon de Francfort. D’ici là, retrouvez nos premières impressions, que nous avions partagé avec vous lors d’un Facebook Live réalisé durant l’Audi Summit.
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