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Avec Agile, Philips passe au commerce collaboratif

Le progiciel Agile Anywhere permet au géant de l’électronique de partager les modifications techniques de ses produits avec ses sous-traitants.

Comme souvent, l’idée est venue des Etats-Unis. C’est en effet là-bas que la division Set Top Boxes de Philips Digital Networks a découvert les outils édités par Agile. Spécialisée dans les décodeurs numériques, l’entreprise y travaille avec des sociétés comme WebTV ou TiVo, elles-mêmes déjà utilisatrices d’Agile Anywhere. Leur expérience a convaincu le géant de l’électronique grand public d’adopter ce progiciel afin d’améliorer ses relations avec ses sous-traitants. “Nos produits évoluent régulièrement. Et, jusqu’à présent, nous gérions leur composition avec une application maison. Les échanges avec nos fournisseurs s’effectuaient alors sous forme de tableaux Excel”, explique Claude Vandelle, directeur du projet chez Philips Digital Networks.

Gérer la composition technique d’un produit

L’objectif de Philips était double : d’une part, supprimer les erreurs générées par les ressaisies manuelles des modifications, de l’autre, réduire la durée des cycles de validation. Agile Anywhere permet de gérer l’ensemble de la composition technique d’un produit, ainsi que sa documentation. Installé sur un serveur (Agile eHub) situé au siège de Philips, à Eindhoven (Pays-Bas), Agile Anywhere s’appuie sur une base de données rassemblant l’ensemble des informations relatives aux composants de ses produits (une centaine de références).Une réplication des données est effectuée quotidiennement sur, et depuis les serveurs de fichiers délocalisés des différents centres de développement de Philips – à Suresnes, en France ; à Hasselt, en Belgique ; et à Sunnyvale, en Californie – afin de faciliter l’administration et de dégager la bande passante. Les composants les plus courants proviennent du progiciel de conception Mentor Graphics utilisé en interne. Les caractéristiques des pièces plus spécifiques sont saisies manuellement. Les sous-traitants accèdent, quant à eux, au progiciel depuis un simple navigateur via l’intranet global de Philips. Suivant les cas, les demandes de modifications sont postées par des utilisateurs Philips ou par les sous-traitants habilités dans des circuits de validation prédéfinis : chacun dispose d’un compte personnel, dans lequel l’état des modifications dans le workflow est notifié.

Les documents sont fournis au format PDX

Les utilisateurs peuvent également consulter les listes des composants mis à jour ou les commentaires associés à la modification par les différents intervenants. Les documents techniques incorporant les modifications sont transmis en PDX (Product Definition eXchange), un format de visualisation de données techniques basé sur XML et développé par le PDX Standard Group, dans lequel Agile côtoie Intel ou PeopleSoft. Ces modifications peuvent alors être importées dans les progiciels gérant la production – Baan, chez Flextronics ou Copics, chez SCI, par exemple – grâce à l’outil de mapping Agile ChangeCast. Globalement, le dispositif concer- ne trois cent cinquante utilisateurs dans le monde et permet de gérer quelque trois cents demandes de modification par mois.

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Jean-Baptiste Dupin