01net.com : La version finale d’Avast! Free Antivirus 5.0 est attendue dans les prochaines semaines. Qu’apporte cette nouvelle mouture de votre antivirus gratuit ?
Vincent Steckler, PDG d’Alwil Software : Avec la version 5.0 d’Avast! [lire notre article sur Avast! Free Antivirus bêta, NDLR], nous avons tenu à offrir un niveau de protection maximal pour l’utilisateur dit « normal ». Nos concurrents allègent leurs offres gratuites pour pousser le consommateur à effectuer une mise à jour payante.
Nous estimons qu’une offre gratuite doit offrir le même niveau de protection qu’un logiciel payant. Ce qui ne nous empêche pas de proposer également une offre payante de la version 5.0 avec antispam et firewall. Nous destinons cette version à ceux qui réalisent régulièrement des transactions électroniques payantes.
Que représente le marché français pour votre société ?
Le marché français est extrêmement valorisant pour nous puisqu’il est le plus actif en ce qui concerne notre antivirus gratuit et le deuxième derrière les Etats-Unis pour notre offre payante. Sur près de 100 millions d’utilisateurs de notre offre gratuite dans le monde, 17 % sont français.
D’où tirez-vous vos revenus étant donné que vous avez bâti votre modèle sur une offre gratuite ?
Nous réalisons une grande partie de notre chiffre d’affaires sur les mises à jour payantes que souscrivent les utilisateurs. La moitié de ceux qui optent pour une version payante le font car ils estiment à un moment donné qu’elle va leur apporter un plus. L’autre moitié la souscrivent plutôt en reconnaissance de la qualité du produit Avast!. Ce sont des utilisateurs de longue date. Notre chiffre d’affaires n’est en rien comparable à ceux d’éditeurs comme Symantec, mais cela ne nous empêche pas d’avoir une très bonne profitabilité.
Que pensez-vous de l’offre Microsoft Security Essentials (MSE) ?
MSE est un bon produit, mais ce n’est pas un grand produit. Je pense que ce logiciel va surtout permettre à Microsoft de renforcer son expertise sur l’identification des malwares grâce aux retours des utilisateurs et d’enrichir ses bases de données. Cela lui servira pour son marché de prédilection, qui est celui du small business.
Il faut savoir également qu’il n’est pas simple de s’imposer sur le marché des freewares. Le logiciel doit être excellent, et le mode de distribution n’a rien à voir avec celui du modèle payant. C’est un processus long, le logiciel doit être connu, apprécié et recommandé par d’autres utilisateurs. A titre d’indication, 2,5 millions de téléchargements aboutissent chez nous à 600 000 utilisateurs. Nous serons bien évidemment attentifs à l’évolution de MSE. Sans être inquiets.
Parmi vos priorités actuelles, qu’en est-il de la mobilité ?
Nous restons très concentrés sur la sécurité du poste de travail. C’est d’ailleurs ce que nous savons faire le mieux. Nous travaillons sur des technologies de sécurité que nous destinons également au small business, de deux à plusieurs dizaines de postes.
En ce qui concerne la mobilité, nous sommes prêts pour les produits fonctionnant avec Windows, mais la demande est encore très faible. Certaines sociétés comme F-Secure misent gros sur ce marché, sans que leurs revenus sur ce segment excèdent 3 % de leur chiffre d’affaires. Il faut aussi prendre en compte le fait que la majorité des smartphones sont verrouillés et que les applications sont le plus souvent disponibles dans des magasins en ligne [comme l’App Store de l’iPhone, NDLR], ce qui impose de nombreux partenariats.
Y a-t-il lieu de payer pour un antivirus aujourd’hui ?
Non, il n’y a aucune raison de payer, les tests le prouvent !
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.