Disponible depuis ce mardi 9 octobre, la nouvelle gamme de logiciels antivirus d’Avast met en exergue trois nouvelles fonctionnalités : l’« Agent de données sensibles » (ADS), le mode « Ne pas déranger » (NPD) et l’ « Anti-phishing » (AF). En réalité, seule la première est réellement nouvelle. Les deux autres sont des améliorations de fonctionnalités existantes.
Sécurisez vos données les plus précieuses
Disponible uniquement pour les versions payantes Internet Security ou Premium, l’ADS est censée détecter et fournir une protection en lecture et écriture pour les fichiers contenant des données personnelles et sensibles : feuilles d’imposition, relevés bancaires, résultats d’analyse médicale, documents de voyage, etc.
Ces fichiers sont ainsi verrouillés, leur accès en lecture et en écriture, est contrôlé. Seul le propriétaire et une série d’applications triées sur le volet – telles que Microsoft Word et Adobe Reader – pourront les lire et les copier.
Avast bloquera tous les autres types de tentatives d’accès, à moins que l’utilisateur ne donne son accord. L’objectif de cette fonctionnalité est de protéger l’utilisateur contre les logiciels espion, les chevaux de Troie et même les ransomwares.
Le lancement de cette fonctionnalité est simple, il suffit d’aller dans le menu « Confidentialité », de sélectionner « Agent de données sensibles » et de cliquer sur « Analyser ». Au bout de quelques minutes, le logiciel nous expose les fichiers sensibles qu’il a trouvé sur le disque dur.
En réalité, tous les fichiers sensibles ne sont pas détectés. Dans notre test, les documents PDF qui ont été obtenus à partir d’un scan sans reconnaissance de caractères sont passés à la trappe. C’est également le cas, bizarrement, des relevés bancaires téléchargés sous format CSV.
L’avantage, toutefois, c’est que cette protection ne nécessite aucun rangement préalable. Les fichiers sensibles sont détectés quel que soit leur emplacement. Contrairement à la fonction « Accès contrôlé aux dossiers » de Windows Defender, qui propose une protection similaire, l’utilisateur n’a pas besoin de déplacer les fichiers sensibles dans un dossier particulier. On gagne donc en confort d’usage.
L’anti-phishing, utile pour les fans du navigateur Edge
Il en est de même avec la fonction d’anti-phishing (AF). Avast améliore sa fonction de protection contre le phishing, également disponible sur toute la gamme. Désormais, les sites web malveillants peuvent être détectés sans avoir à installer l’extension Avast Online Security, qui était nécessaire jusqu’à présent.
Le blocage des sites malveillants est activé par défaut et totalement automatisé. Basé sur le filtrage d’URL, il est assez efficace, comme nous avons pu le constater avec Phishtank.org, qui répertorie en permanence les derniers sites d’hameçonnage de la Toile.
Sur le navigateur Edge, si l’on tente d’atteindre un site malveillant, la connexion est automatiquement interrompue et l’événement est référencé dans la rubrique des notifications. Parfois, nous étions même confrontés à une fenêtre d’alerte, mais pas de manière systématique. C’est dommage d’ailleurs, car sans cette alerte, l’utilisateur ne comprend pas forcément ce qui se passe. On n’a pas toujours le réflexe d’aller consulter le logiciel d’Avast à chaque fois qu’il y a un problème de connexion.
Par ailleurs, lorsque l’utilisateur navigue sur Internet, le logiciel va désormais scanner le disque dur tous les cinq minutes pour détecter encore plus vite les éventuels malwares qui passeraient à travers les mailles du filet.
Sur d’autres navigateurs comme Chrome, Firefox ou Vivaldi, en revanche, la fonction Anti-phishing nous paraît moins utile. Ces trois navigateurs embarquent la fonction anti-phishing Google Safe Browsing qui, durant nos essais, a systématiquement damé le pion à la fonction homologue d’Avast. Dans certains cas, elle arrivait même à bloquer un site que le logiciel antivirus n’a pas réussi à détecter.
Merci de ne pas déranger…
Le mode NPD, pour Ne Pas Déranger, en revanche, complète bien l’Assistant de concentration de Windows. C’est une évolution du mode « Jeu » qui existait jusqu’à présent et qui, lorsque l’utilisateur lançait un jeu vidéo sur son ordinateur, permettait de couper les alertes et les notifications, d’interrompre les mises à jour Windows et de prioriser l’exécution du jeu au niveau de la performance CPU/mémoire.
Avec « Ne pas déranger », l’éditeur étend cette fonctionnalité à toutes les applications qui dispose d’un affichage en plein écran : le navigateur Web, la visionneuse photo, le lecteur vidéo, etc. Le logiciel propose par défaut une liste d’applications sur lesquelles on pourra activer ce mode. L’utilisateur peut également personnaliser cette liste en ajoutant une application de son choix.
Le mode NPD permet de couper les alertes et les notifications lorsque l’on joue ou à certaines heures de la journée. Avec la fonction d’Avast, il est possible d’obtenir un paramétrage beaucoup plus fin, lié à l’usage de certaines applications choisies par l’utilisateur. Ce qui est donc bien pratique.
Malgré ces nouveautés, les tarifs de la gamme Avast ne changent pas. Les versions Internet Security et Premium coûtent toujours respectivement 59,99 et 69,99 euros par an. Ceux qui sont à la recherche d’une sécurité encore plus complète pourront se tourner vers la version Ultimate, qui regroupe la version Premium avec trois autres logiciels d’Avast (Cleanup Premium, SecureLine VPN, Passwords Premium), le tout pour 119,99 euros par an.
Au final, que penser de ces nouvelles fonctionnalités d’Avast 2019 ? Elles sont à la fois bienvenues, pertinentes et plutôt plaisantes. Leur utilité dépendra surtout de l’usage que l’on a de son ordinateur et de ses logiciels. Une chose est certaine, seuls ceux qui sont intéressés par la protection des fichiers sensibles auront intérêt à passer à une des versions payantes d’Avast. Les autres pourront sans doute se contenter de la version gratuite…
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