Lors de la conférence Etre (European Technology Roundtable Exhibition), qui s’est tenue à Seville, en Espagne, on se plaignait du désamour des investisseurs pour les nouvelles technologies. Par exemple, Éric Benhamou, PDG de 3Com et de Palm, estime qu’il induit un ” risque de ralentissement de l’innovation technologique […] bien réel “. À une échelle réduite, c’est bien ce qu’a révélé la RSA Conference, qui a eu lieu à Paris la semaine dernière (lire p. 10). Pas de start-up sur le salon, pas d’innovation dans les stands ! C’est un fait, les découvertes les plus audacieuses sont souvent le fruit de jeunes entreprises. Et même, n’est-ce pas d’une simple idée qu’elles naissent le plus souvent ? C’est d’ailleurs une contradiction de la politique gouvernementale actuelle, qui, d’un côté, souhaite encourager la création d’entreprises et, de l’autre, réduit les budgets consacrés à la recherche. C’est un fait, même si de Gaulle souhaitait qu’il y ait un peu moins de chercheurs au CNRS et un peu plus de trouveurs, il faut bien reconnaître qu’avant de trouver, il faut commencer par chercher. Et cela coûte de l’argent… En cette période budgétaire, il faut y penser. Comme souvent, la crise que nous traversons est née d’un manque de confiance dans le principe de retour sur investissement. Mais, si les budgets informatiques des entreprises baissent, les revenus des fournisseurs suivront, ce qui aura un impact sur la R&D et les investissements dans les start-up. Linnovation en pâtira, comme elle en pâtit déjà… Vous avez dit cercle vicieux ?
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