“Rien ne sera jamais plus comme avant. ” Après quoi ? Après Loft Story, bien sûr. Celui qui dresse ce constat n’est autre que le patron de l’un des plus grands groupes de médias européens. Il pourrait s’appeler Jean-Marie Messier ou Arnaud Lagardère. Peu importe.Il ne se lamente pas de la trivialité ou de la brutalité induite par ce programme. Non, il constate simplement que Nicolas de Tavernost et Loana ont réussi à marier diffusion analogique et technologie numérique, programme télé et interactivité.100 000 téléspectateurs ont déjà accepté de payer plus de 10 euros par mois pour pouvoir mater à loisir les cobayes sur TPS. L’émission hertzienne, vitrine du péage numérique : avec ses heures en clair, Canal Plus en rêvait, M6 l’a fait.Aziz doit être éliminé ? Tous les opérateurs de téléphonie mobile enregistrent des pics de trafic records pour les votes par SMS. Et tous applaudissent : l’émission pourrait enfin permettre à la France de rattraper son retard sur l’Angleterre et l’Allemagne.Outre-Manche, les messages courts sont un outil essentiel de marketing direct et une source de revenus non négligeable de Vodafone. M6 condamne le piratage des séquences un peu hot ? Le site de RTL, dont Bertelsmann est également actionnaire, relate toute l’affaire tout en renvoyant vers des sites officieux.Histoire d’entretenir le côté sulfureux de l’émission et le forwarding de fichiers. Jupiter MMXI avait déjà constaté que les sites officiels avaient reçu la visite d’un million d’internautes en cinq jours. M6 vient d’inventer le programme numérique moderne. Canal Plus, malgré son décodeur numérique et les 300 salariés de sa filiale internet, va devoir beaucoup travailler pour se faire un lifting.
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