Boire ou conduire il faut choisir, c’est bien connu. Aujourd’hui, il est bon d’ajouter un nouveau « conseil » : envoyer un SMS ou conduire il faut aussi choisir. Une récente étude américaine du Cohen Children’s Medical Center de New York a ainsi révélé que cette pratique est devenue la principale cause de mortalité des adolescents sur la route devant la consommation d’alcool. Elle a entraîné en 2012 la mort de 3 000 jeunes et des blessures pour 300 000. L’alcool au volant a tué 2 700 jeunes, a rapporté le site Mashable le 13 mai 2013.
« Les jeunes ne boivent pas tous les jours, précise le Dr Adesman, responsable de l’étude, alors qu’ils utilisent leurs téléphones sept jours sur sept. » 49 % des garçons de 15 à 18 ans interrogés ont admis avoir envoyé des messages tout en conduisant durant le mois précédant l’étude contre 45 % des jeunes filles. En 2011 la proportion était quasiment la même. Pour le responsable de l’étude, cette pratique est non seulement dangereuse pour ces adolescents mais aussi pour tous les autres usagers de la route.
Ces chiffres confirment ceux d’une autre étude américaine, publiée au début du mois de mai par la Pediatric Academic Societies qui rassemble les pédiatres américains. Cette étude révélait que les adolescents qui envoyeaient des SMS au volant étaient également plus enclins à avoir des comportements dangereux, comme l’alcoolisation à outrance, la consommation de drogues…
Campagne choc ou décalée, à chacun sa « solution »
Autre enseignement de l’étude, les lois interdisant cette pratique ont finalement peu d’effets sur les jeunes. Dans les Etats ayant promulgué de tels textes, 57 % des 15-18 ans admettent continuer d’envoyer ou de lire des SMS au volant contre 59 % dans les Etats où c’est autorisé. Envoyer un SMS au volant multiplie le risque d’accident par 23, rappelle le Cohen Children’s Medical Center qui, en plus d’une intervention plus active des parents, réclame le développement des solutions mains-libres pour diminuer le nombre de tués.
En Belgique, les spécialistes de la sécurité routière ont eu l’idée d’inventer une campagne décalée pour faire passer le message (voir ci-dessous) : une nouvelle directive rendait obligatoire de savoir envoyer un SMS tout en conduisant pour obrenir le permis… Et dans l’Hexagone, une campagne interactive lancée en 2012 s’appuyait sur des images chocs, car 76 % des 18-24 ans avaient admis utiliser leurtéléphone au volant pour lire un message, consulter Twitter, etc.
Source : Mashable
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Le portable, le vrai fléau de la route ?, paru le 1/3/2013
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