Tristounets, les Américains. Les achats et services via le réseau ont chuté de plus de 19 % au premier trimestre 2001 par rapport à la même période l’an passé. Selon le département du commerce américain, c’est la première baisse constatée sur ce secteur. Fin 2000, ils avaient pourtant fait exploser les compteurs avec 35 % de hausse. C’est le web qui leur plaît plus, aux Américains ? Voire. Leur moral – un peu en berne, ces temps-ci – influe beaucoup sur leur consommation. Il faudrait donc voir à ne pas confondre température et thermomètre. Même si, c’est vrai, chez les fièvreux, le taux de mortalité gagne. En France, où le moral des ménages se maintient plutôt bien, les internautes font la fête aux sites marchands mis en place par les entreprises traditionnelles : les voyages, la Bourse, la vente par correspondance affichent de belles progressions : ils maîtrisent la logistique, disposent des moyens adéquats pour bétonner leur back office, et leur nom pérenne rassure le chaland surfeur. On n’attend plus maintenant que les profits. En revanche, les “pure insiders”, comme on dit chez nous, dégustent. Mais pourquoi une telle hécatombe de dotcoms ? C’est la question que le cabinet américain Feldman(*) se pose, ou, plus exactement, pose à tous les éclopés de l’ex-“nouvelle économie” en leur proposant d’épancher leurs malheurs sur son site. Le résultat fera l’objet d’une étude. Bien vu. Il était temps que, dans ce cimetière des illusions, quelqu’un songe enfin à autopsier les cadavres.(*) www.feldmancommunications.com
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