Autonomie de l’Apple Watch : il n’y aura pas de miracle

Hier, en présentant devant une salle en délire sa première montre connectée, Apple a beaucoup focalisé sur l’interface graphique, mais a discrètement omis une information capitale : l’autonomie. Combien de temps pourra-t-on porter cette montre sans la recharger ? Plusieurs jours ou seulement quelques heures ? Hier, les dirigeants d’Apple n’ont pas apporté de réponse précise à cette question, mais ont fait néanmoins quelques allusions.

Ainsi, Tim Cook précise que cette montre « peut être portée toute la journée, dans n’importe quelle situation ». A un autre moment, il dit : « Nous pensons que l’utilisation de l’Apple Watch durant la journée sera très importante, car il y a tellement de choses que l’on peut faire avec (…) C’est pourquoi nous l’avons conçue de telle manière pour qu’il soit simple de la charger pendant la nuit », notamment grâce à un système de charge par induction. Ce dernier se branche de façon magnétique, à l’instar des connecteurs MagSafe du MacBook Pro.

Ce qui signifierait que, pour un usage normal, cette montre disposerait d’une autonomie d’environ 24 heures. Il n’est donc pas très étonnant que la firme passe sous silence cet aspect, car recharger sa montre tous les jours n’est pas franchement quelque chose de réjouissant. En revanche, une telle autonomie serait assez cohérente avec le reste de l’industrie. Testé par le labo 01net, la montre Samsung Gear Lite 2 fait preuve d’une autonomie de deux à trois jours, en fonction de la fréquence de notification. Pour la LG G Watch, l’autonomie tombe à 36 h. Quant à la Smartwatch 2 de Sony, elle ne dépasse pas les 24 heures.  La montre Pebble, en revanche, tient bien une semaine, mais la technologie est très différente : l’écran est monochrome et non tactile.

Evidemment, on peut encore espérer qu’Apple nous garde une bonne surprise sous le coude et nous dévoile ultérieurement une autonomie spectaculaire. Mais c’est peu probable : si Apple avait développé une technologie particulière dans ce domaine, il l’aurait déjà présentée maintenant. Par ailleurs, il faut bien reconnaître que les batteries constituent un des domaines où les progrès technologiques sont les plus lents, car l’innovation est particulièrement difficile. La dernière révolution date des années 90, avec le début de commercialisation des batteries ion-lithium par Sony.

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