Dans l’une de ses études, l’AMR Research note que le développement de l’e-business remet au goût la notion de business process reengineering, apparue au début des années 90. Avec les adaptations qui s’imposent aujourd’hui : aux Etats-Unis comme en Europe, les entreprises ont besoin, en particulier, d’obtenir une adéquation maximale entre le système d’information (SI) et les objectifs métier. Plus largement, elles doivent optimiser la gestion des ressources, notamment dans le cadre de la mise en ?”uvre de progiciels ou de développements spécifiques. Selon les entreprises, la réduction des coûts du SI peut atteindre environ… 10 à 25 %.Considéré dans son ensemble, l’essor massif des grands outils informatiques – ERP en tête – implique des modifications profondes, dépassant largement le seul SI des entreprises pour affecter leur organisation et jusqu’à leur mode de management. Automatisation, standardisation et accélération des processus plus qu’une exigence de rationalisation technique constituent une clé de rentabilité que peu d’entreprises ont appris à exploiter. D’un point de vue technique, les procédures d’automatisation et de standardisation répondent à des préoccupations concrètes : le responsable concerné doit pouvoir réaliser quasiment en temps réel un suivi, étape par étape, de l’ensemble des modifications et autres améliorations réclamées par les utilisateurs du système d’information.En la matière, la réponse la plus efficace consiste à mettre en place une chaîne technologique entièrement automatisée : demande de nouvelles fonctionnalités, développements spécifiques, tests, phases de validation et, bien sûr, mise en production des données. On le voit, cette approche dépasse le seul aspect de la maintenance logicielle – par exemple, montée de version d’ERP, déploiement de patchs, mises à jour techniques… – pour s’inscrire dans une perspective plus large : la réduction continue des délais de mise à disposition des composantes du SI dans un environnement entièrement sécurisé.S’inspirant d’une logique tayloriste qui a fait ses preuves dans la construction automobile, la gestion du cycle automatisation/standardisation équivaut à limiter au maximum les tâches répétitives, génératrices de retards, de délais et d’erreurs, notamment lors des opérations de déploiement et d’exploitation. Mais l’automatisation et la standardisation ne constituent pas un but en soi : l’objectif essentiel, c’est l’accélération des processus informatiques. Pour les entreprises modernes, décider et agir vite est le fondement même de leur avan- tage concurrentiel. Reste que la mise en ?”uvre de tels projets suppose une implication forte de la direction générale dans la réorganisation du SI et une adaptation du mode de management.En améliorant la productivité par l’automatisation des tâches répétitives et par l’utilisation de processus cohérents, l’entreprise se donne la possibilité de libérer ses équipes de travaux fastidieux et à faible valeur ajoutée. Se pose alors la question de la réaffectation des meilleurs éléments vers des actions génératrices de productivité, dinnovation et, donc, de rentabilité. Et, dans ce domaine, il reste encore beaucoup de possibilités à exploiter.
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