Pour que les ordinateurs, les serveurs, les téléphones mobiles puissent communiquer entre eux, le réseau Internet s’est bâti sur un système d’adresses uniques, les adresses IP (Internet Protocol). Ces dernières sont basées sur le protocole IPv4 qui est codé en 32 bits. Ainsi les adresses IPv4 sont de type décimal (par exemple, 192.168.0.1) et ces quatre nombres peuvent être compris entre 0 et 255. Aujourd’hui, les 4,3 milliards (environ) d’adresses IPv4 ont toutes été attribuées.
Pour remédier à ce problème et permettre de nouvelles attributions, les acteurs d’Internet ont décidé de mettre en place un nouveau protocole d’adresses IP, l’IPv6. Ce protocole, de type hexadécimal, est codé sur 128 bits et permet donc un nombre quasi illimité d’adresses.
Il y a un an un IPv6 Day a eu lieu pour tester le passage à ce nouveau protocole et il s’est déroulé sans encombre. Aujourd’hui, le passage à l’IPv6 se fait « pour de bon ». Bien entendu, toutes les machines connectées à Internet ne vont pas basculer sur IPv6 en même temps. Les deux protocoles IPv4 et IPv6 vont cohabiter quelques années. Ce sont d’abord les géants du Web que sont Google, Yahoo!, Facebook, Microsoft (et bien d’autres) qui vont d’abord ouvrir le bal. En France, c’est bien sûr Free qui a fait office de pionnier puisque l’opérateur (et son parc de Freebox) est déjà prêt depuis un bon moment. Sachez, par ailleurs, que le site de 01net est également de la partie.
Pour l’internaute, le passage se fera a priori en toute transparence puisque tous les systèmes d’exploitation sont compatibles, comme les navigateurs. Du côté des fournisseurs d’accès à Internet et des fabricants d’équipements réseau (comme les routeurs), la bascule se fera progressivement via des mises à jour.
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