Augeo Software a trébuché plusieurs fois, et s’est chaque fois repris. Créée en 1991 en France sous le nom de Planview, la société a fusionné en 1998 avec Uniplan, son distributeur hollandais. Elle éditait ?” et édite toujours ?” une solution logicielle dite de PSA (Professional Services Automation), autrement dit d’automatisation des activités de services. Les solutions de PSA associent la planification, la gestion des ressources et des compétences, ainsi que la gestion financière des projets.A l’époque des start-up, de la nouvelle économie et de l’abondance de capitaux, Augeo s’est laissée porter par son enthousiasme. La société a transféré son siège en Californie et affirmait vouloir “devenir l’ERP du secteur des services”.Certes, le chiffre d’affaires a progressé, mais pas au rythme espéré. Et les investisseurs, s’ils sont restés fidèles, ont demandé un retour à plus de pragmatisme.Aujourd’hui, après trois levées de fonds en 1998, 1999 et 2000 qui lui ont rapporté 25 millions d’euros, la société revendique sa maturité. Augeo Software a maintenant son siège aux Pays-Bas.
Une version 5 et des déclinaisons métier
La société lance une nouvelle version de son logiciel Intelligent Planner, baptisée Augeo 5. Celle-ci a été totalement réécrite en Java et se décline en trois versions, destinées aux départements informatiques, aux centres de R & D et aux sociétés de services. L’accent a été mis sur la facilité d’utilisation et la convivialité de l’interface.” Augeo 5 n’est pas qu’un outil de planification, affirme Ernst Jilderda, Chief Executive Officer (CEO). C’est une solution qui permet de gérer l’ensemble des projets menés par une organisation et d’orchestrer les trois dimensions fondamentales d’un projet que sont le temps, les hommes et l’argent. “
Un éditeur qui espère une croissance à deux chiffres
Sur un marché mondial des solutions PSA évalué à 4,8 milliards de dollars par le cabinet Aberdeen et en croissance annuelle de 20 %, Augeo Software espère progresser de 30 % par an. La société a réalisé un chiffre d’affaires 2000 de 7,5 millions d’euros et prévoit d’atteindre 10 millions d’euros en 2001. Ce chiffre provient à 60 % des ventes de licences, à 15 % des contrats de maintenance et à 25 % des services.Augeo table sur une forte croissance des ventes de licences, mais préfère laisser à ses partenaires le soin de développer les services. L’éditeur avait prévu de s’introduire en Bourse fin 2000, mais la conjoncture lui a fait remettre son projet à des temps meilleurs. Toutefois, Ernst Jilderda affirme que les premiers bénéfices seront réalisés au 4e trimestre de cette année et prévoit une croissance “prudente” de 30 % pour 2002.
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