” Nous évoluons vers un modèle de vente indirect destiné aux ISP [Internet Service Provider, NDLR] et aux grands comptes. Notre service en ligne devient une “boîte noire” de collecte et de traitement des fichiers de log , baptisé APU (Audientia Processing Unit) “, explique Patrick Mangeot, vice-président Engineering et Services d’ Audientia.Exit donc les abonnements mensuels sur le service en ligne WebandStats. La mouture 3.0 devient un boîtier, qui, au passage, abandonne également les technologies Microsoft Visual Basic et SQL Server pour adopter une architecture à trois niveaux : côté plate-forme, cette boîte noire adopte une distribution Linux Red Hat débarrassée des composants inutiles pour le traitement des fichiers logs.Le langage C est à l’?”uvre pour assurer les traitements lourds comme la collecte à haut débit des informations. Enfin, Java prodigue ses bons offices sur le dernier maillon de cette chaîne, la couche logicielle permettant au client de piloter cette surveillance d’audience (gestion des populations ” réferrées “, tag automatique des pages, définition de sous-sites à surveiller…). Les logs peuvent quant à eux être stockés sur une base de données IBM DB2, Microsoft SQL, mySQL ou Oracle 8i.Avantage pour les professionnels qui adoptent le serveur ? Le coût de revient de 500 000 francs HT par boîtier est intégralement pris en charge par la jeune pousse. Les FAI et les grands comptes n’ont en effet rien à débourser si ce n’est pour la formation de leur force de vente. ” Notre modèle économique repose en effet sur un reversement de 10 à 50 % de la redevance mensuelle demandée au client final, environ 100 euros par mois. Le niveau de revenu reversé dépend de l’engagement de la force de vente de notre partenaire et de la taille de sa base client “, poursuit Patrick Mangeot. Dans le cas d’une vente directe à un grand compte, le professionnel acquitte une note de 1500 euros par mois sur la base d’un abonnement annuel.” Afin de rentabiliser cet investissement important, seuls sont visés les opérateurs d’envergure, disposant au minimum d’une base client de 100 sites, de préférence au-dessus du million de pages vues “, poursuit Patrick Mangeot. Une opération onéreuse pour l’entreprise, financée grâce aux 100 millions de francs de trésorerie apportés par les partenaires financiers en septembre 2000.Au final, WebandStats 3.0 abandonne les services de suivi d’audience orientés métiers (direction, usage international, usage circulation, usage marketing et usage webmaster), propres à la philosophie de l’ancien propriétaire Tableau de Bord.Audientia s’achemine en effet vers une vision épurée et industrielle du suivi de trafic. “Nos clients veulent des interfaces compréhensibles et épurées, quitte à piloter eux-mêmes les chiffres”, conclut Jean Michel Lunati, président d’Audientia. Une stratégie à rebours de celle de Webtrends, qui donne dans le trop plein de chiffres, au risque d’offrir une moins bonne lisibilité.
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