En redressement judiciaire depuis l’été dernier, Audientia cherche maintenant un repreneur faute d’avoir pu redresser dans les temps sa situation financière. En juillet 2001, ce spécialiste de l’analyse d’audience avait dû entamer une procédure de cessation de paiements. La restructuration de l’entreprise qui s’en est suivie a débouché sur une réorientation des services proposés.Outre la version 3.0 du logiciel d’analyse d’audience WebAndStats, disponible en ASP, Audientia a entrepris de diffuser, sous licence d’exploitation, une version enrichie 3.5 de son logiciel de mesure et d’analyse d’audience pour Internet et intranet à destination des grands comptes et des moyennes entreprises. Depuis mars 2001, WebAndStats est un des sept outils labellisés par Diffusion Contrôle.
Déficit de crédibilité
Quelques mois plus tard, le bilan est mitigé. Si la société a réussi à conclure d’importants contrats avec Kompass, Vivendi (pour le portail Divento) ou encore M6 (renouvellement du partenariat sur Loft Story, et mesure d’audience des autres sites Web de la chaîne), les rentrées financières n’ont pas été suffisamment régulières.Comme toute entreprise placée en redressement judiciaire, Audientia aura souffert d’un déficit de confiance et de crédibilité vis-à-vis de ses potentiels clients. Malgré tout, d’autres contrats pourraient se profiler à l’horizon, car des phases de tests sont actuellement en cours auprès d’entreprises comme Peugeot ou Cap Gemini.Quoiqu’il en soit, après huit mois sous la tutelle d’un administrateur judiciaire, la société cherche une porte de sortie. De source proche du dossier, on évoque deux ou trois projets de rachat. La technologie développée par Audientia et ses équipes étant susceptibles d’intéresser certaines sociétés d’études, voire un spécialiste de l’hébergement.Contrairement à d’autres acteurs du marché qui ont adopté une approche plus pragmatique, Audientia semble ne s’être jamais vraiment remise de sa levée de fonds de 100 millions de francs réalisée en septembre 2000. ” Pendant un an et demi, ça a été la grosse artillerie “, précise un observateur, avec en fin de parcours limpasse de la cessation de paiement…
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