On peut être “ geek ” convaincu, des apports de l’Internet, mais rester songeur devant l’officialisation de la télémédecine. Le décret publié en octobre dernier vient pourtant de la confirmer. Le médecin va donc pouvoir établir un diagnostic à distance, grâce à une connexion sécurisée, sans même ausculter son patient. Cette pratique nouvelle va-t-elle susciter l’engouement ? Rien n’est moins sûr, tant, sous le coup de la surprise, patients comme médecins émettent des réserves. Comment prendre la tension ? Écouter les battements du cœur ? Pourtant, selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, les premières téléconsultations auront lieu début 2011. Ce mode de suivi médical sera autorisé par les agences régionales de santé “ dans le cadre de projets précis ou définis dans un programme national par les ministres chargés de la santé, des personnes âgées, handicapées et de l’Assurance maladie ”. Ces consultations d’un nouveau genre seront donc encadrées (heureusement!), et un généraliste pourra faire examiner une plaie à distance par un spécialiste. Elles devraient s’appliquer aux régions les plus désertées par le corps médical… Or ce sont généralement ces mêmes zones éloignées qui peinent à bénéficier d’un réseau Internet fiable et performant. Souhaitons que l’arthrose de ma grand-mère puisse être visible de loin !
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