Les téléviseurs capables d’accéder aux richesses d’Internet représentent déjà 17,5 % des volumes des ventes. La TV du XXIe siècle se doit d’être connectée !
La télévision de papa avec sa grille de programmes figée a du souci à se faire. Elle perdurera pour les temps forts de l’actualité et les grands événements, comme les mondiaux de foot ou de rugby aux effets de catharsis bien connus. Le reste, tout le reste, peut passer par les services connectés des nouveaux téléviseurs : s’informer au quotidien, se divertir en famille, accéder à des services pratiques comme une cartographie de l’état du trafic routier de sa région ou à ses comptes Facebook, Twitter, Picasa…
Quand le Web rencontre la TV D’un coup d’un seul, magie vertigineuse d’Internet, c’est donc une myriade de contenus audio et vidéo qui s’offrent au téléspectateur. Ces nouveaux espaces audiovisuels proviennent à la fois de sites connus comme Youtube ou Dailymotion, mais aussi des webradios, des podcasts ou encore des plates-formes de rattrapage des grandes chaînes (Arte, M6, TF1, France TV…) et des plus spécialisées comme Eurosport… À cela s’ajoutent des informations textuelles, fournie par des quotidiens comme Les Échos , Le Figaro , L’Équipe et bien d’autres.Cela ne vous suffit pas ? Ces téléviseurs intègrent aussi un navigateur Internet et donnent ainsi accès aux contenus de vos sites préférés. En prime, Samsung est le seul à assurer, parmi les modèles testés, la compatibilité avec HbbTV, le système de supertélétexte (des infos enrichies de contenus multimédias et interactifs du Net) inauguré par France Télévisions en septembre dernier. Cette offre foisonnante n’est pas évidente à décrypter, d’autant que les mises à jour apportant de nouveaux services (ou parfois en retirant !) sont fréquentes. Elles se produisent d’ailleurs de manière plus ou moins transparente pour l’utilisateur. Cela s’est par exemple produit, sur un des modèles en cours d’évaluation, au beau milieu d’une émission que nous étions en train de regarder. Mais nous avons pu heureusement différer cette mise à niveau.Mais qu’il est difficile de se retrouver dans ces offres de contenus connectés ! Tout est question de partenariats (chaque marque les établissant avec différents fournisseurs, par exemple Orange pour une partie des contenus des TV LG) et d’ergonomie de l’interface. Ainsi Panasonic recourt à une navigation qui fait passer l’utilisateur d’un mur d’applications à un autre à travers des effets 3D. La concurrence se contente généralement d’afficher une série de vignettes qui sont autant de raccourcis vers différentes activités connectées.Comme si ces contenus n’étaient pas assez riches, certains constructeurs proposent de personnaliser leurs téléviseurs avec des petites applications, une idée déjà éprouvée sur les smartphones avec l’App Store ou l’Android Market. Sur ce point, Samsung et LG sont particulièrement actifs : leurs boutiques applicatives proposent fonds d’écran zen, programme de fitness, compilations de recettes de cuisine, jeux d’éveil, horoscope du jour… Même si, tant sur la forme que sur le fond, tous ces contenus ne se valent pas, au moins offrent-ils quelques heures d’exploration au téléspectateur qui ne trouverait pas les programmes classiques à son goût.
Un usage relativement complexe Pour l’instant, cette convergence des mondes de l’audiovisuel et de l’Internet relève un peu du mariage de la carpe et du lapin. D’où une relative complexité à l’usage. Le mode de saisie à l’écran en est un bon exemple. Seul Panasonic, avec son Viera, prend en compte le branchement d’un clavier USB. Que ce soit pour tchater sur les réseaux sociaux ou effectuer une recherche sur Internet, c’est quand même plus pratique que la saisie T9, à la télécommande, du modèle de Samsung !
Comment nous avons testé Aspect de la dalle, connectique audio, vidéo et réseau, puissance des enceintes, capteur de luminosité ambiante, enregistrement des programmes sur disque dur…, nous avons recensé toutes les caractéristiques techniques et noté celles qui le méritaient. Nous avons par exemple classé hors champ la nature de la technologie 3D, active ou passive, pour ne juger que le rendu 3D, autrement dit l’impression qu’il laisse aux spectateurs.
Répartis en réseaux sociaux, contenus audio et vidéo et services pratiques : nous avons établi une liste des services contenus connectés. Dans ce recensement, nous avons toutefois privilégié la pertinence à l’exhaustivité.
Angles de vision, contraste, luminosité, fidélité des couleurs, nous avons mesuré à l’aide d’une sonde optique professionnelle Minolta CA-210 les qualités techniques des TV en profil d’image standard et cinéma. Nous avons aussi vérifié la consommation électrique de chacun, éteint, en veille et en fonctionnement.
Les TV modernes sont aujourd’hui capables de lire nombre de formats de fichiers numériques à partir d’une clé USB. Nous avons passé en revue les formats vidéo, photo et audio principaux pour s’assurer de la compatibilité multimédia des différents modèles.
La qualité ressentie de chaque modèle a été évaluée par un jury, selon plusieurs critères : ergonomie de la télécommande, qualité du rendu 3D, qualité d’image d’une émission diffusée sur la TNT HD (avec l’affichage en mode standard) ou d’un disque Blu-ray (en mode cinéma). Notre jury a aussi apprécié le son et la richesse des contenus connectés.
1er : Samsung – Smart TV UE40D6500ZF : Smart à tous les niveaux ! Si ce n’était le revêtement brillant de sa dalle d’écran, ce Samsung offrirait une image quasi parfaite, à la fois contrastée et naturelle, du moins en réglage cinéma. Le mode 3D se situe également parmi les meilleurs, tout comme sa capacité à lire les différents formats de fichiers numériques. Seule la restitution sonore est franchement indigne d’un téléviseur proposé à ce niveau ce prix – mais il n’est pas le seul dans ce cas. Les services connectés sont, quant à eux (et de loin !) les plus variés et les plus abondants de cette sélection. La vidéo à la demande, assurée ici par le portail Your Video, est plutôt bien pourvue en films récents ; la télévision de rattrapage, regroupée sous l’onglet Smart Replay, mériterait en revanche de progresser. Sur ce point, les box des FAI font toujours mieux ! La grande force de ce modèle Samsung réside surtout dans son magasin d’applications, un modèle du genre qui classe les contenus par catégories de manière très claire. Qu’il s’agisse de faire de la gym à domicile ou de s’informer des titres de la presse du matin, il semble y avoir une application pour ça ! La marque fait aussi preuve d’une grande réactivité en matière de mise à jour de son matériel puisque c’est pour l’instant le seul modèle à être déjà passé à la norme HbbTV. Les concurrents n’ont qu’à bien se tenir !
La note
16 sur 20
Le prix
1 200 euros environ
Les plus
Qualité de l’image Magasin d’applications Fonctions très complètes
Les moins
Son de piètre qualité Dalle brillante
2e : LG – 42LW5500 : Lumineux, sous tous les angles LG livre ici un téléviseur remarquable à plus d’un titre. Comme le Toshiba testé plus loin, il préfère un système 3D passif polarisé à une solution active qui agit par oblitération alternative de la vision droite et gauche. Du coup, l’image est plus lumineuse (et ce, d’autant que la luminosité du rétroéclairage Led de 336 candelas/m2 est plutôt élevée), mais cette technique induit une perte de définition de l’image. Par rapport au modèle de Samsung, l’écran a l’avantage d’être revêtu d’une surface mate moins sensible aux reflets. Et comme chez son compatriote coréen, la qualité des haut-parleurs n’est pas terrible. En ce qui concerne les activités connectées, l’offre est moins riche en applications, mais se distingue par la richesse des services pratiques : AlloCiné, Google Maps, météo… Côté réseaux sociaux, tout est là avec Facebook, Youtube, Picasa bien sûr, mais aussi Skype et Twitter.
En partenariat avec Orange, LG propose un portail complémentaire qui, il faut bien l’avouer, est un peu redondant par rapport à l’interface principale, quand bien même sa présentation s’avère plus agréable. Globalement, cette TV LG reste une très bonne surprise !
La note
14,8 sur 20
Le prix
1 100 euros environ
Les plus
Réseaux sociaux Magasin d’applications Luminosité de l’écran
Les moins
Interface un peu disparate Rendu sonore
3e : Sony – Bravia 40EX720 : Les contenus, toujours les contenus Ce modèle Sony est la meilleure affaire de notre sélection ! Sur le Net, vous pouvez trouver ce modèle pour moins de 800 euros. Sa taille de 40 pouces est suffisante pour la plupart des salons. Concernant les contenus connectés qui sont les mêmes sur tous les téléviseurs Bravia (du plus petit au plus grand), le portail de Sony est convaincant. En complément, le service Qriocity regroupe d’une part la vidéo à la demande, avec bon nombre de films récents à louer, et d’autre part un service de musique à la demande donnant accès à des millions de titres. À l’instar d’un Spotify, ce service nécessite un abonnement (10 euros par mois) et se décline sur d’autres supports comme les smartphones Xperia ou la PlayStation. Pour le reste, Sony est assez fort sur l’information générale, le sport en particulier. L’intégration du service de rattrapage d’Eurosport est à ce titre une très bonne idée. Plus curieuse est, en revanche, l’absence de tout service pratique. On ne trouve même pas de météo ! Le navigateur Web pourra pallier le problème, mais ce n’est pas le plus commode. D’un point de vue technique, les valeurs mesurées par notre sonde, notamment le contraste de 3600:1 sont plutôt bonnes sauf la luminosité qui plafonne à 92 cd/m2 . Nous avons dû fortement pousser cette dernière pour obtenir un réglage plus conforme à nos attentes. De fait, le jury a jugé que l’image était de qualité mais terne.
La note
14,2 sur 20
Le prix
900 euros environ
Les plus
Richesse des contenus audio et vidéo Interface claire et soignée
Les moins
Services pratiques inexistants Manque de luminosité Ne lit pas les MKV
4e : Panasonic – TX-PF42ST30 : Cerné par les services connectés En haut, en bas, sur les côtés, ils sont partout ! Une véritable invasion en apparence, mais au final un procédé très original imaginé par Panasonic pour présenter ses services connectés. De fait, cette interface faite de murs virtuels successifs est assez pratique à l’usage. Elle ne doit pas non plus faire oublier la présence d’un magasin d’applications plutôt bien pourvu. Les vidéos à la demande sont assurées par le service AceTrax qui propose beaucoup de films en promotion. Du côté du son et de l’image, nos mesures ont montré de beaux atouts. Le rendu des haut-parleurs est excellent, en tout cas pour cette catégorie de produits. La technologie plasma utilisée pour l’affichage offre un rendu assez proche du rétroéclairage Led adopté par les concurrents. Les noirs sont assez profonds, notamment avec le profil d’image cinéma qui reste en général le plus proche de la réalité. Enfin, avec pas moins de 135° de couverture, les angles de vision sont parfaits. Un modèle très intéressant même si sa consommation électrique est l’une des plus élevées de notre sélection (avec le modèle Toshiba).
La note
14 sur 20
Le prix
1 000 euros environ
Les plus
Son excellent dans cette catégorie de produits Présentation 3D originale et pratique
Les moins
Échauffement et consommation élevés
5e : Philips – 42PFL7606H/12 : Il veut en mettre plein la vue Avec sa technologie d’éclairage adaptatif Ambilight, qui complète les teintes de la vidéo affichée à l’écran grâce à des lampes lumineuses placées derrière la TV, et ses pourtours couleur aluminium, ce Philips a belle allure. Il a pour lui une image très correcte, au contraste certes pas extraordinaire, mais qui bénéficie de la meilleure luminosité (393 cd/m2 ) de cette sélection. Logique : la luminosité et la profondeur des noirs vont rarement bien ensemble. La compatibilité avec les différents formats de fichiers vidéo numériques est, elle aussi, parfaitement assurée avec un score de 100 %. Les services connectés sont avant tout pratiques, avec notamment le trafic routier de l’application TomTom. Toutes les applications sociales sont également présentes. Point négatif, le portail pèche par l’absence d’un véritable service de vidéo à la demande, si l’on excepte les replays des chaînes. À noter également le magasin d’applications qui, s’il n’a rien exceptionnel, a au moins le mérite d’exister.
La note
13,2 sur 20
Le prix
1 100 euros environ
Les plus
Bonne luminosité Décodage multimédia parfait
Les moins
Absence de vraie VoD Rendu sonore
6e : Sharp – LC-40LE830E : Pointu, surtout en 3D Avec ses menus de réglages pas toujours limpides, ce modèle n’est pas le plus facile à ajuster. En ajustant le téléviseur successivement sur les deux profils standard et cinéma, nous avons pu mesurer un bon contraste et une luminosité très correcte. En revanche, quel que soit le mode, la fidélité des couleurs mesurée par notre sonde s’est révélée très moyenne. L’angle de vision horizontal, que nous avons vérifié par deux fois tant la valeur nous a semblé basse, est de seulement 39°, ce qui est mauvais. Mieux vaut se tenir bien en face ! Un défaut que ni le rendu 3D, le meilleur de ce panel, ni le rendu sonore très correct ne parviennent à compenser. Les contenus connectés, en grande partie partagés avec ceux du modèle de Philips, présentation comprise, sont pour leur part relativement intéressants. Mais les petits jeux vidéo prodigués par le portail additionnel Funspot, eux, sont juste sympathiques, voire futiles.
La note
12,4 sur 20
Le prix
1 200 euros environ
Les plus
Rendu 3D Son correct Services pratiques
Les moins
Angle de vision hyper restreint Prix des lunettes 3D
7e : Toshiba – 42VL863 : Trop pauvre Avec Places, Toshiba faisait figure de pionnier, il y a un an ! Aujourd’hui, le résultat est moins brillant. Comparé à celui du Samsung, très riche (peut-être même trop), le système Toshiba Places apparaît restrictif. Les réseaux sociaux, hormis celui du système maison, ne couvrent que Flickr, Dailymotion et Youtube. Dans les autres secteurs, le constat ne soulève pas non plus l’enthousiasme. Ainsi, les services pratiques se résument aux Pages Jaunes et au système de réservation Chrono Resto. Certes, la VoD assurée par Vidéo Futur est intéressante, tout comme l’application de L’Équipe pour avoir les résultats sportifs à portée de télécommande… Mais comment expliquer l’absence d’un navigateur Internet autonome, qui permettrait au téléspectateur d’aller chercher lui-même le contenu dont il a besoin ? Du point de vue technique, l’angle de vision est très moyen, tout comme le contraste. Seule la luminosité maximale relève le niveau. À l’exception du rendu sonore et de la 3D, plutôt honorables, le reste des caractéristiques a été moyennement apprécié par notre jury. Enfin, comment expliquer la consommation électrique de 19 watts, que l’écran soit en veille ou éteint mais toujours branché ?
La note
10,4 sur 20
Le prix
1 000 euros environ
Les plus
Qualité audio Certaines applications exclusives
Les moins
Pas de navigateur web autonome Peu d’applications
Les bons critères 1. La qualité de l’image
Avec un contraste de 7765:1 en profil standard et une luminosité de 297:1 se situant dans la fourchette haute, Samsung surclasse la concurrence. Des mesures techniques confirmées ensuite par l’appréciation de notre jury.
2. Richesses des contenus
Les portails de Samsung et LG sont très riches, mais Sony se distingue aussi avec son service Qriocity. Ce dernier nécessite toutefois un abonnement d’une dizaine d’euros propose un catalogue musical très probant. Les films disponibles à la location sont quant à eux récents et variés, la séance se payant au coup par coup.
3. Qualité de l’équipement sonore
Mis à part le modèle signé Panasonic, on ne peut pas dire que nos prétendants brillent par leur qualité sonore. Le rendu est le plus souvent étriqué, voire nasillard et peu puissant. Si vous en avez les moyens, il faudra prévoir d’ajouter un système home cinéma.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp .