Au-delà de 200 M d'euros : aider les entreprises à passer au web

Certains les ont cru perdues pour le e-business, balayées par les nouveaux entrants. Puis la bulle internet a éclaté et les grandes SSII ont repris du poil de la bête. S’appuyant sur leurs propres “laboratoires internes” dédiés aux nouvelles technologies, ces sociétés ne se sont pas laissées griser et récoltent aujourd’hui des projets plus industriels, un marché à fort potentiel.“Finalement, elles se retrouvent dans leur environnement, celui des applications informatiques. La différence : celles-ci sont aujourd’hui en ligne”, confie un DSI. Infonetics Research estime que les entreprises augmenteront leurs dépenses de services e-business de 56 %, passant de 7,5 Md$ en 2002 à plus de 11,7 Md$ en 2006.

Mutualiser

Bruno de Saint Chamas, Directeur général / EDS E Solutions
Deuxième SSII mondiale, EDS a du mal à tenir un rang équivalent en France (5e), tant son image d’acteur de l’infogérance lui colle à la peau. Le nouveau p-dg Francis Meston applique l’organisation de la maison mère à la filiale française, en ajoutant une cinquième division. Baptisée E Solutions, cette entité, qui s’est renforcée par le rachat d’Answare (ex-société de services informatiques d’Alcatel), se concentre sur tous les projets e-business autour des thèmes ERP, CRM, SCM, business intelligence et portails. Elle est dirigée par Bruno de Saint Chamas et devrait rassembler, à terme, entre 400 et 500 personnes.

” Nous nous appuyons sur chacune des compétences du groupe pour répondre aux appels d’offres : le conseil avec AT Kearney, la partie logistique industrielle avec PLM, etc. “ Un mélange des genres et des cultures qui a déjà fait long feu au sein d’EDS avec l’échec, début 2001, de l’initiative Kearney Interactive.” Mais le rachat d’Answare a changé la donne au niveau commercial. “

Noyau d’innovation

Arnaud Bonhomme, Directeur général / DareStep France
Lancé en France début 2001, DareStep continue aujourd’hui à cultiver les compétences e-business que sa maison mère Cap Gemini Ernst & Young ne maîtrisait pas. ” Cap n’avait pas d’expérience en matière de nouvelles technologies liées au marketing et à la communication, de design de sites, etc. “, commente Arnaud Bonhomme, directeur général de DareStep.

Aujourd’hui, cette entité, qui fait partie à 100 % du géant du conseil et des services, maintient son rôle de noyau d’innovation. ” Nous travaillons actuellement autour de deux axes majeurs. Le premier concerne la gestion de contenu avec, notamment, la problématique des portails. Le second est un concept innovant de conseil et d’intégration de l’outil informatique dans l’univers des utilisateurs via des architectures de services web, des plates-formes J2EE, etc. Nous réfléchissons par exemple à des projets de banque en ligne ou de gestion assistée par ordinateur. “

L’e-business est partout

Jean-François Caenen, Directeur du développement de la branche intégration de systèmes / Atos Origin

” Le B to B se porte bien. Le nombre d’appels d’offres lancés sur des projets de taille moyenne ou plus importante n’a pas ralenti, alors que ceux relatifs à la création de sites vitrines ont totalement disparu. Les clients souhaitent du concret, avec un retour sur investissement rapide. L’évolution technologique accompagne cette tendance : tous les projets sur lesquels nous travaillons depuis un an prennent en compte le système informatique (SI) de l’entreprise.

Nous ne concevons plus de sites indépendants du noyau central de la société. L’entreprise dans son ensemble s’approprie l’outil internet et les technologies e-business. Nous avons donc choisi de ne pas séparer les activités liées à lévolution du SI de celles liées au e-business, ces dernières faisant partie intégrante des projets actuellement mis en ?”uvre. “

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Juliette Fauchet