Considéré l’an passé comme la clé du monde de demain, devenu gadget inutile et dispendieux en 2001 à l’issue de la déroute de l’attribution des licences en Europe, l’UMTS, système de téléphonie cellulaire de troisième génération, suscite bien des controverses. Mais, au-delà des considérations stratégiques des opérateurs, ce livre explore les arcanes de la technologie et toutes ses possibilités, loin des promesses gratuites des constructeurs.L’essentiel de l’ouvrage porte sur l’interface air WCDMA (Wideband Code Division Multiple Access), c?”ur de l’UMTS, avec ses deux modes de fonctionnement : FDD (Frequency Division Duplex) et TDD (Time Division Duplex).Mais celui que l’aspect technique intéresse moins découvre la lente maturation qui a conduit à l’éclosion de cette norme. Les premières bases furent jetées dès 1988 avec le programme européen Race I, à l’époque où le GSM, le système actuel, faisait tout juste ses premiers pas ?” son succès présent était alors loin d’être acquis.On découvre ainsi que, parmi les diverses pistes explorées par une demi-douzaine de groupes de travail, c’est la technologie CDMA (Code Division Multiple Access) qui a été retenue, marquant une rupture avec le GSM, fondé sur des mécanismes TDMA (Time Division Multiple Access).Ce sont les sociétés japonaises NEC, Fujitsu et Panasonic qui ont le plus contribué au développement de cette technologie. Cela explique sans doute qu’elles soient aussi courtisées par des constructeurs européens comme Siemens et Alcatel. Le GSM avait rallié les trois quarts du monde.On pouvait penser que la génération suivante s’appuierait enfin sur une norme unique. Rêve envolé, puisque l’Amérique du Nord, prisonnière de ses choix antérieurs, a choisi le CDMA 2000 (à porteuses multiples), évolution de l’IS-95 (CDMA bande étroite, système actuel outre-Atlantique). Et pour camoufler ce nouvel échec d’une harmonisation universelle, l’UIT (Union internationale des télécommunications), gendarme des télécoms, a regroupé le WCDMA (Europe et Asie) et le CDMA 2000 (Amérique du Nord) sous le même chapeau, au nom vague s’il en est dIMT 2000 (International Mobile Telephony).
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