Le 25 mars prochain, le fabricant japonais lancera en Europe sa nouvelle console portable, dont l’écran supérieur permet la vision en relief sans lunettes. Nous avons pu la tester en avant-première.
Bluffés ! Le 19 janvier dernier, nous étions conviés à Amsterdam pour assister à la présentation européenne de la Nintendo 3DS. Nous avons pu essayer la console portable durant plus de deux heures. Et juger de l’intérêt de l’affichage 3D sans lunettes, puisqu’il s’agit de la grande innovation de cette nouvelle machine. Eh bien oui, nous avons été bluffés. Par l’étonnante sensation de relief, tout d’abord. En tenant la console de 30 à 50 centimètres des yeux, l’effet nous a paru spectaculaire, comme sur Nintendogs + Cats, où le chiot semblait littéralement jaillir de l’écran pour nous lécher le visage ! Tous les utilisateurs ne ressentant pas la 3D de la même manière, un curseur situé à droite de l’écran permet d’en régler l’intensité, voire de la désactiver, ce qui s’avèrera d’ailleurs indispensable pour jouer aux anciens jeux. En effet, Saturo Shibata, président de Nintendo Europe, a confirmé que les jeux DS seront bien compatibles avec la nouvelle console. Bluffés ensuite par l’efficacité du détecteur de mouvements et du gyroscope intégrés, dignes de ceux des meilleurs smartphones. Dans le jeu de combat sous-marin Steel Diver, il fallait tourner sans cesse sur place pour traquer les cibles en surface, l’écran affichant la fenêtre du périscope.
Déjà 30 titres annoncés
Bluffés encore par l’étonnante précision et la douceur du nouveau pad de contrôle circulaire (Circle Pad) situé au-dessus de la croix directionnelle, qui permettait d’effectuer les atterrissages les plus délicats sur le jeu Pilotwings Resort. Bluffés enfin par les aptitudes communicantes de la console et notamment par les fonctions StreetPass et SpotPass (voir “ Connectée en permanence ” page ci-contre). Bref, nous craignions que Nintendo ne mette en avant la 3D que pour occulter le manque d’innovation de la console. Or la 3DS se révèle inventive et prometteuse. Seule inconnue : l’autonomie. Elle sera sans doute inférieure à celle de la DSi. D’après nos estimations, elle devrait être comprise entre trois et cinq heures, selon les fonctions activées. En cas d’éloignement d’une source électrique, mieux vaudra désactiver le Wi-Fi et le Bluetooth. Une trentaine de jeux seront disponibles dès le lancement, le 25 mars prochain, mais ils seront vendus bien plus cher que les jeux DS. Comptez entre 50 et 60 euros par titre. Un surcoût que Nintendo risque d’avoir du mal à justifier et qui nous semble pour le moins exagéré. D’autant que la console coûte 249 euros, soit 100 euros de plus que la Nintendo DS lors de sa sortie en mars 2005.
