Dans une logique de groupe, nous transférons nos applicatifs vers la maison mère, aux États-Unis. Cela permet d’avoir accès à des applications plus modernes, de réduire les coûts d’administration : une seule application, une seule équipe de maintenance, des négociations facilitées avec les éditeurs, des équipes allégées, etc. Tout cela, en allant dans le sens de l’histoire : clients légers et applications déportées. Mais cela suppose de ne pas oublier que la Terre tourne. Jour en France, nuit outre-Atlantique ! Quand le matin rien ne fonctionne à Paris, il faut pouvoir joindre un administrateur. Et ne pas réveiller quelqu’un pour qu’il fasse une heure de route avant d’atteindre la salle des machines ! Deux exemples. La semaine dernière, une application critique pour la France plante. On réveille l’administrateur aux États-Unis qui, après une heure de tâtonnements, se décide à appeler l’expert. Résultat : deux heures perdues. Ce matin, les utilisateurs nous appellent. Ils ne reçoivent pas les e-mails de leurs clients, le système de GRC est planté. Cette fois, c’est le cordon avec la maison mère qui est coupé. Le système de help desk est inutilisable. Nous réveillons l’ingénieur système qui nous rétablit un chemin de traverse via une autre de nos filiales. Résultat : de une à deux heures perdues pour cinquante personnes. Dans les deux cas, les problèmes auraient été résolus en moins de quinze minutes sil avait fait jour aux États-Unis. Tout cela pour dire que la centralisation des applications et des serveurs ne se met pas en ?”uvre sans réflexion sur la sécurisation des accès. Il faut absolument que la redondance des liens soit automatique et transparente pour les utilisateurs. Une part des économies réalisées doit être réinvestie dans ce sens, ou dans une administration compétente disponible 24 heures/24. Ou alors, il faut ravaler son orgueil et accepter de ne pas tout faire tout seul.
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