De l’autre côté de l’Atlantique, chaque jour apporte son scandale. Délits d’initiés en rafale, comptes truqués, conseils bidons, etc.À une encablure de Ground Zero, Wall Street est en passe de s’autodétruire. Rongés par le doute, les marchés n’en finissent pas de crever la bulle internet. Il y a quelques jours, Le Monde rappelait cette sentence de John Kenneth Galbraith : “Ce que nous savons avec certitude, c’est que les épisodes spéculatifs ne se terminent jamais en douceur.” Ce techno-krack n’échappe pas à la règle.Six mois après la révélation de l’affaire Enron, le cabinet Andersen a été jugé et exécuté. Après avoir entendu les dirigeants de l’entreprise, la commission sénatoriale vient à son tour de rendre son rapport : il vise tous les administrateurs de l’ex-courtier en énergie.De leur côté, les démocrates réclament la tête du président de la SEC. Quant à Georges Bush, il rêve d’envoyer quelques CEO derrière les barreaux ! Rodomontades ? La patrie du libéralisme est en tout cas prompte à réagir.À l’inverse, si la France semble jusqu’à présent épargnée par les scandales, la quiétude des autorités est inquiétante. Peut-on, tel le patron de la COB, répéter que des “discussions viriles” ont eu lieu avec la direction financière de Vivendi tout en n’ouvrant une enquête que plusieurs mois après ?Comment interpréter l’extinction de voix des députés qui demandaient l’ouverture d’une enquête parlementaire à corps et à cri le jour de la démission de Jean-Marie Messier ?Fallait-il lancer un ballon d’essai sur une amnistie de l’abus de bien social en pleine période de soupçons ?La confiance, sentiment si précieux, mérite plus dattention.
🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.
