C’est fou ce qu’on peut découvrir si l’on écoute les ondes radio ! Le contenu d’un disque dur, des numéros de cartes bancaires ou encore l’intégralité du réseau interne d’une entreprise. Un jeu actuellement en vogue consiste à déployer ces grandes oreilles (un PC portable ou de poche relié à une antenne miniature) afin de capter les ondes radios émises par des réseaux sans fil.Qu’il s’agisse d’entreprises, de certains services publics ou de particuliers, de plus en plus de monde s’équipe, sans forcément savoir comment sécuriser ses installations. Bien qu’aucun cas de piratage par les ondes ne soit encore à déplorer en France, Marc Revial, fondateur de Wireless France, interrogé lors de notre reportage consacré au Wi-Fi l’affirme sans détour : “Les réseaux sans fil posent un vrai problème de sécurité.” En France, plusieurs représentants de la communauté Wi-Fi nous ont fait part d’expériences édifiantes. “Nous avons découvert que plusieurs hôpitaux et gares, à Paris et en province, utilisaient le Wi-Fi. Dans certains cas, nous avons réussi, en nous plaçant à proximité avec une antenne, à voir apparaître leur réseau interne”, nous ont affirmé plusieurs personnes. Une menace qui pèse aussi sur les particuliers équipés de bornes Wi-Fi. Beaucoup, ignorant que le rayon d’action de leur matériel dépasse largement le périmètre de leur domicile, négligent d’installer des mots de passe.Du coup, quiconque passant dans la rue avec le matériel adéquat peut potentiellement entrer dans un ordinateur, profiter d’une connexion à Internet voire intercepter le courrier électronique !Mais la chasse aux ondes peut prendre une tournure plus inquiétante encore lorsqu’elle s’attaque aux commerces. Aux Etats-Unis, plusieurs grands groupes de distribution (WalMart, Best Buy, Home Depot) ont équipé leurs magasins de caisses enregistreuses reliées à un serveur central par liaison sans fil. Un chercheur anonyme vient de révéler qu’en s’installant sur le parking d’un magasin avec une antenne, il avait pu capter les numéros de cartes bancaires qui circulaient !De même, Vivendi Universal prétend que, lors de son assemblée générale du 24 avril, certains votes, qui s’effectuaient sur des boîtiers électroniques sans fil, auraient été piratés. Sans fil, cest bien, mais pas sans sécurité
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