L’idée couvait depuis près de deux ans dans les laboratoires de 3Com à Santa Clara ( tats-Unis) : comment remplacer les coûteux composants SDH (Synchronous Digital Hierarchy) des réseaux optiques métropolitains (MAN), par Ethernet. “D’un côté, vous avez des réseaux locaux de plus en plus rapides, atteignant le gigabit Ethernet, de l’autre, des dorsales de réseaux optiques surpuissantes et, au milieu, le MAN freine les échanges par sa complexité, son coût de mise en ?”uvre trop élevé, et une bande passante limitée à 622 Mbit/s “, constate Avinoam Rubinstain, PDG et cofondateur d’Atrica avec ric Benhamou, PDG de 3Com.
Pour mieux tirer parti des technologies Ethernet dont il détient de nombreux brevets, ce dernier s’est engagé, il y a quelques mois, dans un programme de filialisation de certaines unités de recherche. Atrica est la première société issue de cette stratégie avec, comme viatique, un accord qui lui donne l’accès intégral à tous les brevets Ethernet de 3Com.
Tirer parti des technologies Ethernet standards
Atrica promet de livrer, dans six mois, ses premiers prototypes de commutateurs Ethernet sur optique. France Télécom, qui vient d’investir dans la société par le biais de son fonds Inovacom, sera l’un des premiers opérateurs à tester la solution. D’un point de vue technique, l’idée de base se détourne des méthodes imaginées jusqu’à présent pour réduire la complexité de SDH. “Nous allons faire beaucoup plus simple qu’IP sur DWDM [Dense Wave Division Multiplexing, Ndlr], qui ne peut pas se passer d’un support SDH, même allégé, promet Avinoam Rubinstain. Le but est de tirer parti des technologies Ethernet standards, celles-là même que les entreprises utilisent, pour transporter les données et les outils de qualité de service d’IP [DiffServ, MPLS, Ndlr], pour réintégrer sur Ethernet tous les mécanismes de contrôle et de gestion de SDH.”En créant une entreprise exclusivement dédiée à la conception de MAN Ethernet, Atrica s’est peut-être donné une chance de plus que ses concurrents, mais le défi technique à relever reste titanesque. Avant l’été, Extreme Networks s’était lancé, lui aussi, avec enthousiasme dans la conquête du MAN par Ethernet. Depuis, c’est le silence.
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