Après Innovacom et Galileo, c’est au tour d’Atlas Venture de faire sa rentrée. Et le fonds d’investissement semble s’être donné pour mission de rassurer sur le métier de capital-risque.En effet, depuis quelques mois, depuis la chute de Boo.com, les investisseurs passent aux yeux du public pour des prêteurs un peu trop faciles et, surtout, uniquement concentrés sur les sites de commerce électronique. Ce que réfute Atlas Venture, qui s’est appliqué à le démontrer lors d’une réunion.” Il faut changer l’image des entreprises technologiques. Elle est trop souvent réduite aux simples marchands de détails sur Internet, qui ne créent que peu de valeur. Le créneau des nouvelles technologies est bien plus vaste que cela. Et la création de valeur se fait d’abord dans des sociétés de services ou des sociétés technologiques “, déclare Philippe Claude, un des associés d’ Atlas Venture.Mais ces déclarations n’enlèvent rien au fait que le métier d’investisseur comporte, par nature, des risques. Et Atlas, comme les autres, connaît son lot de déceptions : “10 % du montant de nos investissements disparaissent lors d’échecs cuisants “, admet Philippe Claude.
1,6 milliard de dollars à distribuer
En contrepartie, dix sociétés du portefeuille d’Atlas ont déjà été introduites en Bourse cette année, dont sept appartiennent à l’univers des biotechnologies, pour une capitalisation combinée de près de 7 milliards de dollars.Créée en 1980, Atlas Venture gère actuellement 1,6 milliard de dollars de capitaux répartis dans cinq fonds internationaux, et s’apprête à en lever un sixième de près de 1,5 milliard de dollars.” Un fonds d’investissement a une durée de vie d’à peu près dix ans. 40 % sont investis dans des start-up lors de leurs premiers tours, le reste servant à participer aux suivants “, explique Philippe Claude. Quant à la provenance des capitaux, ” 70 % sont apportés par des fonds de pension américains. Le reste vient de fonds de fonds, comme celui d’Axa, d’entreprises que l’on retrouve actionnaires des valeurs du CAC 40, et même d’universités, telle celle d’Oxford “. Présent dans cinq pays, Atlas Venture a investi 80 % des 750 millions de dollars de son cinquième fonds dans des premiers tours de financement de start-up. Et pour la première fois de l’histoire d’Atlas Venture, le volume de financements a été injecté à parts égales entre start-up européennes et start-up américaines.
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