Mercredi 10 janvier, ATI et Intel ont annoncé un accord de licence croisé portant sur diverses technologies dont tous les détails n’ont pas été communiqués. Cette alliance permet notamment de mettre fin aux procès en cours entre les deux compagnies qui s’accusaient d’avoir enfreint leurs brevets respectifs. Pour la petite histoire, Intel avait hérité de ce procès lorsqu’il avait racheté les restes du fondeur Real3D à Lockeed-Martin, en octobre dernier.L’accord entre les deux fabricants est d’autant plus important qu’il donne droit à ATI de fabriquer des chipsets, intégrant les fonctions 3D de sa puce Radeon, pour le dernier processeur d’Intel, le Pentium 4. ATI s’attaquera ainsi au marché d’entrée de gamme du Pentium 4, encore hors de portée de son grand rival, Nvidia.
D’autres sociétés pourraient imiter ATI
Il est intéressant de noter qu’à ce jour le canadien est le seul constructeur connu à avoir obtenu une telle autorisation même si, selon l’agence Bloomberg, Craig Barrett avait indiqué en octobre dernier que d’autres sociétés, dont il a refusé de donner les noms, ont également obtenu la licence de fabrication. Cette dernière donne accès au détail de l’architecture propriétaire du bus du processeur, indispensable pour fournir légalement un chipset.De son côté, le taiwanais VIA Technologies a choisi de passer outre cette autorisation, en promettant un chipset pour le Pentium 4 pour le courant du premier trimestre et en risquant ainsi des poursuites judiciaires de la part d’Intel.Par ailleurs, cette alliance permettra à ATI d’accélérer le développement du système sur une puce (system on
a chip ou SoC), que le canadien prévoit de commercialiser au printemps prochain pour le marché des terminaux Internet. Cette nouvelle stratégie fait suite au rachat, en novembre 1998, par ATI, du fondeur Chromatic Research, spécialisé dans le développement des SoC.
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