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Atari limite la casse grâce à Matrix

Les résultats semestriels du premier éditeur européen de jeux ont plutôt été bien accueillis par les marchés. Mais Atari garde un handicap de taille : sa dette.

Les ventes du jeu ‘ Enter the Matrix ‘ ont dopé les résultats semestriels d’Atari, ex-Infogrames. D’après Bruno Bonnel, son PDG, plus de quatre millions de copies du logiciel ont été
livrées en moins de six mois, alors même que les joueurs se disaient plutôt déçu par son scénario.Ainsi, pour le premier semestre de l’exercice fiscal, Atari a réduit sa perte nette à 9,8 millions d’euros contre 44,8 millions d’euros de déficit l’année dernière sur la même période. Le résultat d’exploitation est positif avec 1,7
million d’euros comparé à la perte opérationnelle de 12, 4 millions d’euros l’année dernière. Le premier éditeur européen de jeux vidéo a souligné cette performance, puisque le résultat opérationnel attendu par les analystes se situait entre zéro et
une perte de 10 millions d’euros.Les marchés ont donc bien accueilli les résultats d’Atari. Le titre coté sur le Nouveau Marché grimpait de 4,12% en un jour pour atteindre les 5,05 euros. ‘ Le groupe a réussi sa restructuration. Son succès
dépendra de son catalogue de nouveaux produits et de sa capacité à s’imposer sur le marché des consoles de nouvelle génération
‘ explique un analyste. Atari annonce pour le second semestre de son année fiscale, la sortie de
nouveaux jeux ‘ à fort potentiel ‘ comme ‘ Mission Impossible ‘, ‘ Terminator 3 ‘ ou
DragonBall Z ‘ ou encore ‘ Unreal Tournament ‘ sur Playstation 2 et Xbox.Le groupe se veut donc confiant pour son avenir et maintient ses prévisions : son chiffre d’affaires pour l’ensemble de l’exercice devrait se situer entre 850 et 925 millions d’euros. Le résultat d’exploitation devrait quant à
lui être compris entre 6 et 7 % du chiffre d’affaires.Mais ces perspectives ne doivent pas faire oublier la position délicate dans laquelle l’éditeur de jeux vidéo se trouve. Atari est toujours à la tête d’une dette colossale de plus de 348 millions d’euros. Pour restructurer sa dette,
l’éditeur sest lancé dans un programme de rachat de ses océanes (obligation convertible en action). Il aurait déjà été accepté par 30 % des obligataires… Reste à convaincre les autres.

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Hélène Puel