Rarement des économistes couronnés par l’académie des sciences de Suède n’auront été autant au c?”ur de l’actualité. Les travaux du professeur américain Akerlof et de ses deux acolytes soulignaient les dysfonctionnements de la circulation de l’information dans un “marché pur et parfait”. Chose courante dans ce milieu, des pages d’analyses et de commentaires ne font que résumer une idée toute simple : un acheteur est très prudent sur le marché des voitures d’occasion parce qu’il ne sait pas bien ce qu’il achète. Par définition, le vendeur connaît mieux l’état de sa voiture que l’acheteur potentiel. L’asymétrie de l’information, beaucoup d’actionnaires viennent d’en faire l’amère expérience avec Enron, la plus grande faillite de l’histoire des États-Unis. La société prétendument saine, listée dans les recommandations des plus grands analystes, cachait des pertes abyssales… De quoi semer le doute sur le principe du “gouvernement d’entreprise”, qui repose sur la transparence de l’information. Si la SEC et le congrès américain ne tirent pas les leçons de ce fiasco, qui, demain, achètera des voitures d’occasion… cest-à-dire des actions ?* rédacteur en chef adjoint
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