Intel ayant pris du retard, il aura fallu patienter jusqu’au début de cette année pour mesurer les évolutions concrètes apportées à l’architecture Centrino. Sonoma (ou Centrino 2) repose, rappelons-le, sur un c?”ur Pentium M Dothan
gravé en 90 nm, avec un bus frontal à 533 MHz, un jeu de composants Alviso gérant le bus PCI Express, la mémoire DDR2, le Serial ATA et le HD Audio, sans omettre, côté sans-fil, l’évolution de la carte Intel Pro/Wireless (2915ABG), qui
fonctionne indifféremment en 802.11a, b ou g. L’objectif pour Intel étant d’accroître les performances sans perdre en autonomie.Notre laboratoire a testé l’un des tout premiers portables à l’exploiter, à savoir l’Asus M6BA. Le modèle de présérie qui nous a été confié était équipé d’un Pentium M 770 (à 2,133 GHz), de 1 Go de mémoire DDR2 SDRAM,
l’ensemble reposant sur un jeu de composants i915G. Pas de circuit graphique spécifique, Asus s’en tenant à celui intégré : l’Intel Graphics Media Accelerator 900, pour un écran de 15,4 pouces (1 280 x 800 en résolution native).
Pour le stockage, le disque dur Hitachi (5 400 tr/min) affiche une capacité de 80 Go, le tout pour un poids hors adaptateur secteur d’un peu plus de 3 kg.
Performances : un nouveau record de rapidité
Pour mesurer les possibilités de ce portable, notre laboratoire l’a soumis à sa batterie de tests classique. Les éléments de comparaison étaient, d’un côté, le Qosmio Q10-111 de Toshiba (c?”ur Centrino de première génération avec
Pentium M 755 2 GHz, 1 Go de DDR SDRAM, circuit graphique nVidia GeForce FX5700 et moniteur de 17 pouces, et de l’autre, un modèle aux caractéristiques proches de celles de l’Asus, à savoir un Aspire 2026 WLMi d’Acer (Pentium 755 à
2 GHz, 512 Mo de DDR SDRAM, circuit ATI Radeon Mobility 9700 pour un moniteur de 15,4 pouces). À l’issue des tests, il semble que la configuration du M6BA tire bien profit du Pentium M 755 et de ses 2 Mo de cache, puisqu’il atteint un
nouveau record de rapidité sur plate-forme portable. Cela dit, l’écart avec le Qosmio Q10-111 de Toshiba reste assez limité, ce qui atteste d’une incidence encore réduite du bus frontal à 533 MHz et de la DDR2 en bureautique. Autre constat, dès
qu’il s’agit de manipuler des documents 3D, le circuit graphique intégré Intel ne peut rivaliser avec un circuit dédié et optimisé, comme ceux d’ATI ou de nVidia, le rapport atteignant le facteur 2,4 ! Le sous-système disque du M6BA (ici encore
de type ATA) affiche logiquement un niveau d’efficacité dans la moyenne.
Autonomie : dans la bonne moyenne
Restait à vérifier l’autonomie maximale du portable en conditions d’utilisation intensive (lecture de DVD). Celle-ci atteint, de fait, 2 h 59 min avec la batterie fournie (Li-ion A45-M6 de 14,8 V et
4 400 mAh). Une valeur à comparer aux 3 h 16 min obtenues par le modèle d’Acer lors du même test. Les quatre heures d’autonomie en utilisation bureautique sont donc accessibles, ce à quoi nous avait habitué la précédente
génération de Centrino, sachant que le constructeur a prévu un emplacement (baie média) destiné à accueillir une seconde batterie.
Notre avis : un sentiment mitigé
Pour ses débuts, le M6BA d’Asus sur architecture Sonoma, s’il constitue un portable de choix dans une optique de Desktop Replacement, nous laisse sur notre faim dans la mesure où il affiche un gain de rapidité marginal par rapport à
la génération précédente, pour une autonomie équivalente. Toutefois, cette architecture laisse augurer d’un potentiel intéressant, surtout du point de vue de la compatibilité (nouveaux formats Express Card, PCI Express, Wi-Fi multimode).
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