Plus tôt dans la semaine, à 400 kilomètres d’altitude, l’astronaute américain Donald Pettit de la Station spatiale internationale publiait une vidéo majestueuse, dévoilant l’horizon de notre planète et son atmosphère, avec une fine couche de couleur verte due à la dispersion de la lumière au contact de ses gaz. Accéléré, le timelapse proposé permettait de voir un phénomène nouveau, visible uniquement depuis l’espace, mais bien créé de toutes pièces par l’humain. Des « lucioles célestes » comme s’amusait à qualifier l’astronaute sur la plateforme X.
Les points lumineux avançant à toute vitesse et venant scintiller de façon temporaire ne sont pas des créatures extraterrestres, mais bien des satellites. Plus précisément, il s’agit de la constellation Starlink, qui une nouvelle fois fait parler d’elle, avec ses plus de 7 500 astres en orbite. Sur les plus de 10 000 satellites sur l’orbite basse (moins de 2 000 km d’altitude), les satellites envoyés par SpaceX pour son réseau internet sont plus que majoritaires aujourd’hui. Et sans eux, un tel phénomène comme les « lucioles célestes » de Donald Pettit serait beaucoup moins perceptible.
Cosmic fireflies. Actually, these are Starlink satellites momentarily flashing sunlight towards @Space_Station. pic.twitter.com/rOKUdLlP3f
— Don Pettit (@astro_Pettit) December 1, 2024
Il faudrait bien plus accélérer la vidéo pour obtenir le même résultat que l’on peut aujourd’hui obtenir avec seulement quelques dizaines de minutes d’enregistrement, en accéléré. Un magnifique spectacle, mais qui rappelons-le est aussi une catastrophe pour l’observation spatiale depuis la Terre (due à la pollution lumineuse des astres, mais aussi leur rayonnement électromagnétique). D’un point de vue sécurité, les satellites ont aussi grandement augmenté le risque de collisions à la chaîne en orbite basse.
Jusqu’à 12 000 voire 42 000 satellites Starlink en orbite ?
La Federal Aviation Administration (FAA) a, pour le moment, accordé à SpaceX et Starlink l’envoi de 12 000 satellites au maximum. Mais les plans de la société qui pourrait bientôt être évaluée à 350 milliards de dollars évoquent plutôt une constellation de 42 000 satellites. Une saturation de l’orbite basse, qui serait sans compter sur les plans d’autres entreprises comme Blue Origin (qui souhaite maintenant une constellation Kepler pour remplacer le GPS américain) ou encore l’initiative chinoise Thousand Sails qui vise à envoyer plus de 13 000 satellites.
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Source : Gizmodo