Les conditions d’utilisation de Netflix ont été passées au crible par l’association de consommateurs CLCV. Et cette dernière y a relevé des clauses abusives et illicites. C’est pourquoi elle a décidé d’assigner le site de SVoD devant le TGI de Paris.
Ce qui est reproché à Netflix
Certains arguments de l’association font mouche. Dans sa plainte, elle fait valoir que certaines conditions d’utilisation secondaires du service renvoient à des textes en anglais. Nous ajouterons à ce sujet que lorsque nous avions eu l’occasion de joindre l’assistance en ligne de Netflix, nous avions été redirigés vers un interlocuteur anglophone qui ne parlait pas un mot de Français.
Le fait que Netflix puisse changer les conditions du contrat sans en informer le consommateur est également problématique selon la CLCV. Mais ce dernier peut résilier son abonnement à tout moment, comme nous l’avons vérifié. Ce qui limite les dangers de voir augmenter les tarifs à son insu.
Plusieurs faits troublants viennent toutefois entacher cette démarche judiciaire. D’habitude, la CLCV attend d’avoir des réclamations de consommateurs pour procéder à des vérifications. Cette fois, elle a délibérément ciblé Netflix, alors qu’il venait de se lancer en France et qu’il n’est pas le leader du marché. Enfin, aucun autre site analogue français n’a été l’objet du même examen, bien que tous soient en activité depuis plusieurs années dans notre pays.
Moins notable nous semble-t-il, la CLCV reproche à Netflix de se dédouaner de tout problème technique en assumant pas de garantie de qualité minimum en matière de streaming vidéo. Mais ses concurrents font carrément l’impasse sur le sujet.
Dans les faits, tous ces sites sont soumis aux mêmes problèmes d’engorgement de réseau. Et à ce jeu-là, Netflix a été particulièrement prévoyant en matière de bande passante, puisqu’il a mis en place une infrastructure importante dès son lancement.
Enfin, il nous semble que d’autres services auraient mérité un petit rappel à l’ordre. Comme celui de Filmo TV, qui accorde un premier mois gratuit que l’on pourrait confondre avec un moi d’essai, comme le font tous ses concurrents. Par ailleurs, l’offre est censée être sans engagement sauf que la résiliation s’effectue à la fin du mois suivant le moment où elle a été notifiée. Vous écopez donc au minimum d’un mois supplémentaire à payer lorsque vous vous décidez à arrêter ! Peut mieux faire…
Contacté par nos soins, Netflix a réagi laconiquement : « Nous ne souhaitons pas commenter pour l’instant les points mentionnés par l’association CLCV que nous sommes cependant en train d’examiner attentivement. Nous nous efforçons d’offrir à nos clients le meilleur service possible, y compris la qualité du streaming et la possibilité d’annuler leur abonnement à tout moment ».
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