Asie 4/2 : au Japon, on s'éclate l'arcade

Après l’annonce fracassante de la NGP, le nouveau nom de ce que nous appellions la PSP2, l’actu japonaise a connu une semaine relativement calme, même si quelques annonces sont là pour nous rappeler à quel point le Japon n’est décidément pas un marché comme les autres…

AOU 2011 : les préparatifs commencent

La 30^e édition de l’AOU (Amusement Machine Operator’s Union), le salon consacré aux nouvelles machines et tendances de l’arcade japonaise, se déroulera les 18 et 19 février. Deux des acteurs majeurs de l’arcade japonaise ont déjà dévoilé une bonne partie de leur line-up pour l’événement.

Pas de grosse surprise du côté de Konami, qui livrera comme de coutume la dernière mise à jour de ses rythm games (Guitar Freaks, Drum Mania, Pop’n Music, Jubeat), ainsi qu’un jeu de Mahjong et un simulateur de train.

Love Plus Happy Daily Life... — Love Plus Happy Daily Life… – Love Plus Happy Daily Life…

Love Plus sera naturellement de la partie, avec pas moins de deux titres. Le premier, un Love Plus Arcade « traditionnel » (baptisé Colorful Clip) offrira aux amoureux des rendez-vous virtuels hauts en couleur, avec la possibilité d’imprimer des photos souvenir. Le second (Happy Daily Life) est un medal game (jeu à base de médailles, payées en espèces sonnantes et trébuchantes) à interface tactile. Naturellement, les deux versions seront capables de communiquer, pour plumer au maximum les j… pardon, pour permettre aux amoureux de passer un maximum de temps ensemble devant des divertissements de qualité.

De son côté, Sega a annoncé la présence de quelques titres déjà sortis (comme Border Break ou Hatsune Miku Project Diva). Traditionnellement, les grosses surprises sont dévoilées à la dernière minute. On peut donc s’attendre à plusieurs nouveaux titres du côté de l’éditeur. Reste à espérer que la marque au hérisson aura prévu quelques exemplaires de son Sega Toylet, afin d’offrir aux visiteurs quelques secondes de pure détente vidéoludique.

En bref : les créatures d’Akihabara, en manque de petites soeurs

En plus d’être le point de ralliement par excellence des otaku tokyoïtes, le quartier de Akihabara est une source d’inspiration intarissable pour les créateurs japonais. Le dernier exemple en date nous vient de l’éditeur Acquire (Way of the Samurai), qui vient d’annoncer un jeu PSP baptisé Akiba’s Trip.
Dans un quartier reconstitué avec une grande fidélité (l’éditeur a pour l’occasion conclu des accords avec de nombreuses enseignes afin de coller à la réalité), le joueur incarnera un otaku doté d’un sens infaillible du devoir. Parmi toute la faune bigarrée qui peuple le quartier (otaku transis, cosplayers de l’extrême, maids, etc.), il faudra débusquer ceux qui sont victimes de possession démoniaque.
Leur faiblesse ? La lumière du soleil. La solution ? Les déshabiller ! Après quelques passes d’arts martiaux, il faudra exécuter des manœuvres complexes baptisées Strip Action afin de mettre à nu les démons, provoquant leur désintégration.
Le ridicule ne tuant pas, pas plus que l’exploitation éhontée des dernières tendances en vogue dans le milieu otaku, Acquire a également intégré un mode « petite sœur », qui permettra de soudoyer sa frangine afin d’obtenir son aide et de la faire changer de tenue. Une mode parfaitement innocente (hum…), qui vient simplement combler un manque très japonais (la fraternité, et a fortiori les petites sœurs, étant un luxe en voie de raréfaction avancée). L’exemple parfait de cette nouvelle tendance n’est autre que Ore no Imouto ga konnani kawaii ga wake ga nai (OreImo pour les intimes, qui signifie en gros « Bon sang, que ma petite sœur est mignonne ! »), édité le 27 janvier dernier sur PSP par Namco Bandai.
Le clou de ce jeu d’aventure n’est autre que l’interaction avec Kirino, une petite sœur « trop mignonne » et fan de jeux coquins (!), qui prend vie grâce à une technique d’animation baptisée Live2D et qui offre un rendu proche d’un anim’. La franchise a été déclinée sur une multitude de supports, dont un DVD baptisé Imoutalk, livré avec le jeu en édition spéciale, qui a pour but d’apprendre au joueur à parler « comme sa petite sœur ». Non, vous ne rêvez pas…

En bref : le patron d’ImageEpoch mouille sa chemise

Depuis qu’ImageEpoch (Arc Rise Fantasia, Last Ranker F) est sorti du relatif anonymat de la sous-traitance pour s’établir comme un éditeur en bonne et due forme, son dirigeant Ryoei Mikage a tout fait pour attirer l’attention et établir une image de marque digne de ce nom.
Parmi ses récentes frasques, on a récemment appris qu’il passait des nuits blanches pour débugger lui-même Final Promise Story, le premier titre auto-édité (sous le label JRPG), prévu pour le 28 avril sur PSP. Souhaitant copier la sveltesse de Kaz Hirai, Mikage s’est notamment engagé sur son fil Twitter à maigrir d’au moins six kilos avant la sortie de FPS, allant jusqu’à donner les détails de son programme sportif.
ImageEpoch semble bien décidé à s’imposer comme un acteur incontournable de la scène RPG japonaise, comme le confirme le flot de déclarations récentes, selon lesquelles la société travaillerait déjà d’arrache-pied au développement de titres sur 3DS et NGP, et aurait conclu un accord avec un « éditeur majeur » pour un J-RPG HD attendu dans le courant de l’année 2012.

En bref : bon départ pour The Last Story

Hironobu Sakaguchi renouerait-il enfin avec les succès commerciaux ? Si l’on en croit les ventes de The Last Story, cela semble être le cas. Il s’agit en effet du premier titre de Mistwalker à démarrer en tête du hit-parade des ventes, avec près de 115 000 exemplaires (chiffres Media Create) écoulés en quatre jours, sur les 120 000 initialement prévus pour le lancement.
On reste loin des scores habituels des méga-hits de Nintendo, mais l’expérience pourrait s’avérer malgré tout concluante, si The Last Story parvient à maintenir des ventes élevées dans les semaines qui suivent. Pour mémoire, Hironobu Sakaguchi avait déclaré que ce titre pourrait être le dernier de sa carrière de créateur vidéoludique s’il ne se vendait pas.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.

Nathan Sommelier