Passer au contenu

Asie 3.0

BusinessWeek (édition internationale), 26 février 2001, d’après Bruce Einhorn, Manjeet Kripalani et Pete Engardio

L’industrie indienne du logiciel s’est jusque-là contentée – si l’on peut dire – de dominer le marché du coding, souvent en sous-traitance de grandes sociétés américaines ou européennes. Aujour- d’hui, les leaders indiens comme Infosys Technologies, Tata Consultancies Services ou Satayam Computer se tournent vers des services bien plus lucratifs. Et les ingénieurs quittent des emplois stables pour se lancer dans l’aventure en créant des logiciels pour les marchés occidentaux. ” Une affaire de survie. ” En effet, si les grands continuent d’enregistrer des croissances à trois chiffres, ils sont de plus en plus souvent confrontés à la concurrence d’autres pays asiatiques. La Chine, les Philippines ou bien encore le Vietnam bénéficient, eux aussi, d’une main d’?”uvre à bas prix. Ils modernisent leurs télécoms et visent le développement d’industries d’externalisation.Du coup, l’Inde apparaît moins compétitive aux yeux des Occidentaux. Car les salaires sont en hausse d’environ 15 % par an. Dans le même temps, les grands Américains comme PricewaterhouseCoopers ou Accenture (ex-Andersen Consulting) ouvrent eux-mêmes des filiales concurrentes. Les Indiens se retrouvent donc pris entre deux feux.Mais il reste encore un long chemin à parcourir : si les Indiens excellent dans toutes sortes de projets – du mainframe à l’e-business en passant par la logistique -, reste que tous ces travaux ne concernent que des projets spécifiques, confiés au coup par coup. Et ce que les grandes entreprises veulent aujourd’hui, c’est se voir confier l’intégralité de la gestion d’un système d’information. A savoir l’ensemble des services que fournissent depuis longtemps la plupart de leurs donneurs d’or-dres occidentaux. Une tendance que les Big Five considèrent comme une réelle menace.

🔴 Pour ne manquer aucune actualité de 01net, suivez-nous sur Google Actualités et WhatsApp.


CZe