Asie 24/8 : un premier trimestre décevant pour le jeu vidéo nippon
Les jeux aussi se reposent l’été, en Asie comme ailleurs. Mais, pour autant, tout n’est pas à l’arrêt. Faisons le point…
Le premier semestre de l’année fiscale 2010 se solde par des résultats plus que décevants pour la plupart des constructeurs et éditeurs japonais. Nintendo a ouvert le bal en publiant des chiffres en net recul par rapport à l’année dernière : les ventes ont diminué de 30 %, et les bénéfices de près de 50 %, malgré le succès de Super Mario Galaxy 2 et la performance prolongée de Pokemon HeartGold et SoulSilver. Les ventes de DS ont chuté d’environ 6 millions à 3,15 millions, alors que la Wii a progressé de 2,23 millions à plus de 3 millions d’unités vendues. Les responsables ? Nintendo blâme avant tout la hausse du yen, qui pénalise les exportations japonaises, et la baisse de prix de la DS.
De son côté, Capcom a subi un camouflet particulièrement violent, avec une baisse de 70 % de ses bénéfices, et ce malgré une diminution minime de 2,4 % des ventes. Le yen fort est encore désigné comme le grand coupable, même si des titres comme Monster Hunter : Frontier Online sont loin d’avoir réalisé les performances escomptées.
Le géant Namco Bandai, qui avait souffert d’une hécatombe l’année dernière, se console avec des pertes en baisse, à près de 1,6 milliard de yens (environ 15 millions d’euros). Les petits joueurs n’ont pas pour autant été épargnés, comme le prouve la déconfiture de Nippon Ichi, développeur et éditeur japonais, que ses ventes en chute de près de 40 % et ses pertes de 15 millions de yens (environ 140 000 euros) ont amené à annuler trois projets importants développés en interne depuis l’année dernière, occasionnant une perte sèche supplémentaire de 21 millions de yens (environ 197 000 euros).
Au milieu de ce marasme, Konami fait figure d’exception, avec des bénéfices en hausse de 245 % (notamment grâce au succès de MGS Peace Walker), et ce malgré un chiffre d’affaires en recul de 5 %.