Ken le Survivant est toujours aussi populaire
Tecmo Koei poursuit sa politique de cross-over entre certaines des sagas les plus mythiques de l’histoire du manga et de l’anime, et le canevas de sa série Dynasty Warriors. Après Gundam Musou, c’est Hokuto no Ken (Ken le Survivant) qui s’y colle, remportant aussitôt un franc succès commercial.
Hokuto no Ken s’est ainsi écoulé lors de sa première semaine de vente à 385 000 exemplaires sur PS3 (et 30 000 sur Xbox), loin devant Yakuza 4 (en deuxième semaine) et God of War III qui, victime de ses origines occidentales, ne dépasse pas les 43 000 exemplaires vendus en première semaine. L’accueil des joueurs japonais est des plus enthousiastes. Loin d’être un simple clone de Dynasty Warriors avec des modèles tirés de Hokuto no Ken, le titre de Koei s’avère en fait extrêmement fidèle à l’univers créé par Buronson et Tetsuo Hara. On y affronte toujours des hordes d’adversaires dans de grands espaces ouverts, mais au moyen d’un arsenal de techniques dont seuls Ken et ses amis ont le secret. Le jeu comporte également un mode Aventure doté de quelques énigmes, qui parvient à s’affranchir de la linéarité inhérente à ce genre de titres.
Le jeu est globalement très fidèle à l’œuvre originale, dont il reprend les palettes de coups sophistiquées et les effets ultragores (qui peuvent être désactivés pour les âmes sensibles) avec des ennemis qui implosent en grandes gerbes de tripes et de sang venant éclabousser l’écran, et des « super finish » en forme de QTE. La durée de vie s’annonce excellente, avec de nombreux personnages à débloquer parmi les clans du Hokuto (à viande) et du Nanto (de vison), mais aussi quelques outsiders non négligeables. Parmi les critiques les plus fréquemment formulées, on retrouve une réalisation un peu en deça des capacités de la PS3, une intelligence artificielle défaillante pour les troufions lambda, et des ralentissements dramatiques lors de certaines attaques, qui viennent quelque peu casser le rythme de l’action.
Le producteur Hisashi Koinuma a confié dans une interview accordée au site japonais 4Gamer que son équipe travaillait à la création de contenus additionnels téléchargeables (comme des costumes ou des armes), mais aussi à une refonte du jeu pour le public occidental, visant à le rendre encore plus gore. Ironie suprême, quand on sait que lors de sa diffusion à la télé française, la série avait dû être lourdement censurée (sur le plan visuel, au moyen de nombreuses coupes sombres). Rendez-vous fin 2010, avec un surplus garanti de viscères sanguinolentes.
Le PS3 Torne : bien plus qu’un gadget
Le combo tuner + enregistreur numérique (DVR) haute définition de Sony sur PS3, baptisé Torne, a séduit le public japonais et se retrouve en rupture de stock avec près de 60 000 exemplaires écoulés en première semaine. Il faut avouer que les performances de la bête sont des plus impressionnantes : navigation ultrarapide et intuitive dans la liste interactive des programmes grâce à la manette PS3, avec recherche par thèmes et mots-clefs, programmation avancée, etc.
L’enregistrement se fait au format HD ou SD, sur disque dur interne ou externe, avec l’option d’exporter directement sur Memory Stick dans un format lisible par la PSP. La fonction « Remote View » permet par exemple de regarder un programme en direct ou un enregistrement sur PSP à travers la connexion Wi-Fi. Sony a également implémenté un système de gestion de trophées basé sur des achievements, par exemple regarder un maximum d’épisodes de fin.
Le résultat est à des années-lumière des meilleures interfaces de navigation de nos box et autres récepteurs décodeurs. Hélas, en raison de la grande diversité de normes de diffusion sur nos territoires, il est fort peu probable de voir un jour débarquer cette extension lumineuse sous nos latitudes…
Cave Story fait un carton sur WiiWare
L’histoire de Cave Story (Doukutsu Monogatari) est emblématique à bien des égards. Tout d’abord, il s’agit de l’œuvre d’un seul homme, un japonais surnommé Pixel, qui a consacré trois années de son temps libre à l’élaboration de ce titre aux accents rétro, distribué gratuitement sur PC dès 2004. Cave Story offrait la preuve que le temps des hommes-orchestres comme Jordan Mechner et autres Eric Chahi était loin d’être révolu, et signalait la renaissance de la production indépendante.
Mais il offrait aussi une denrée rare aux fans, petits et grands, du gameplay rétro, convoquant des éléments issus de titres aussi mythiques que Contra, MegaMan, Metroid, et bien d’autres encore. Cave Story, c’est un gameplay et un level design en forme d’hommage, qui se paie aussi le luxe d’innover et de surprendre à chaque instant, un concentré d’action survitaminée. Un monument du Run’n Gun, avec une narration consistante, une esthétique très personnelle, une difficulté exigeante, une excellente durée de vie pour le genre et des modes de jeu surprenants.
Félicitations à l’éditeur américain Nicalis, qui est parvenu à convaincre Pixel de produire une version commerciale pour le WiiWare, et qui a réalisé au passage une excellente conversion, gagnant en finesse (480p) et en fluidité (60fps). Sa position récente de numéro un sur la boutique WiiWare confirme sans nul doute la pertinence de sa démarche…
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