Le codage est un principe intrinsèque à l’informatique. Le codage des caractères est sans doute le plus important.Pour faire pendant au code de caractères EBCDIC (Extended Binary-Coded Decimal Information Code) d’IBM, l’institut national de normalisation américain ( ANSI) a défini le code ASCII (American Standard Code for Information Interchange) en 1968 sous la référence X3.4.Parce que les 256 valeurs possibles d’un octet paraissaient trop nombreuses aux concepteurs du code pour le nombre de caractères à coder, ils décidèrent de n’utiliser que 7 des 8 bits disponibles et de réserver le huitième bit à un autre usage (contrôle de parité, notamment). Sur 128 valeurs possibles, ils en affectèrent 32 à des ” codes de contrôle ” (retour à la ligne, tabulation, etc.), 34 à des symboles et signes, 10 aux chiffres et 52 aux lettres majuscules et minuscules de l’anglais.Pendant des années, les pays dont la langue comportait des signes diacritiques, comme le français, durent user d’un subterfuge consistant à considérer par convention que les codes de symboles peu usités ([, , ], etc.) correspondaient en fait aux lettres accentuées importantes de leur langue. Ce procédé fut officialisé en 1972 par l’ISO, sous la référence ISO 646 (ISO 646-US, ISO 646-FR, ISO 646-ES, etc.).Ce pis-aller n’étant pas réellement satisfaisant, certains développeurs de systèmes d’exploitation (comme Apple pour le Macintosh) prirent l’initiative de consacrer les 128 valeurs non utilisées dans le code ASCII de base à différents caractères étrangers, puis l’ECMA (European Computer Manufacturers Association) rationalisa ce principe en définissant 10 jeux ASCII étendus distincts, que l’ISO officialisa à la fin des années 80 sous la référence ISO 8859. Elle peut être considérée comme la dernière version du code ASCII, et le premier de ces jeux, ISO 8859-1, nommé ” Latin1 “, est celui qui est destiné à la plupart des langues d’Europe de l’Ouest, dont le français.Enfin, le monde de l’informatique est en train dopérer une conversion décisive vers un code de caractères universel issu de la fusion de deux projets voisins, UCS et Unicode.
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