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Artprice. com, première société Internet cotée à Paris

Artprice. com a suscité un réel engouement chez les investisseurs Le cours de l’action a triplé en trois jours, avant de fléchir en fin de semaine

On pensait que la librairie électronique de Patrice Magnard, Alapage. com, serait la première e-société cotée à la Bourse de Paris en novembre 1999. Il n’en a rien été, puisque France Télécom a racheté Ala- page pour 300 millions de francs. Il a donc fallu s’armer de patience pour assister, mardi 25 janvier, à cet événement avec l’entrée d’Artprice. com au nouveau marché. Après quelques jours de cotation, le succès était indéniable.

Le plus vaste fonds documentaire au monde

Près de 33 millions d’actions demandées pour 350 000 proposées, un élargissement de 50 % de la marge de fluctuation consentie par les autorités boursières et un cours proche de 70 euros trois jours après, alors que le prix d’offre fixé le vendredi 21 janvier était de 19,60 euros : le bilan est éloquent. La paternité de cette première introduction revient à Thierry Ehrmann, passionné d’arts médiéval et contemporain, qui a su, en l’espace de trois ans, relever le défi avec sa société Artprice. com. L’aventure ressemble à s’y méprendre à celle des start-up américaines, qui ne rêvent que du Nasdaq. Déjà à la tête de Server, un groupe d’une quinzaine de banques de données, Thierry Ehrmann a créé, en quelques mois, le plus vaste fonds documentaire au monde relatif à la cotation et aux informations afférentes au marché de l’art. Il lui a fallu racheter Adec/Artprice annual, un livre de cotes diffusé dans 48 pays, ainsi que la société américaine Falk’art Price. Signe de l’intérêt que suscite cette entreprise, le PDG de LVMH, Bernard Arnault, a pris une participation minoritaire de 20 % en octobre 1999. Restait à voir l’accueil que lui réserverait le marché. S’il a suivi de près cette première e-introduction, Patrice Magnard a peut-être eu quelques remords…On n’en est certes pas au stade du marché américain, où le cours de VA Linux a pris 320 dollars (319 euros), lors de son introduction. Mais il est de bon augure de constater que le commerce sur Internet ne laisse pas indifférent les investisseurs en France. Les futurs prétendants auront peut-être moins d’angoisse après cet essai transformé.

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ÉMI LANGLET