Du succès du SOC (System on Chip) est né le NOC (Network on Chip). Le premier de ces concepts consiste à placer au sein d’une même puce plusieurs fonctions jusque-là gérées par des puces
dédiées et regroupées sur une carte. Créée en début 2003, la
start-up française Arteris propose la notion de réseau à l’intérieur de la puce, qu’elle appelle NOC.Ce mécanisme de communications unifiées facilite le design de composants SOC tout en améliorant leurs performances. Aujourd’hui, les concepteurs de SOC utilisent un ensemble de bus propriétaires, tels l’Advanced
High Performance Bus (AHB) d’ARM ou le Coreconnect d’IBM, chacun ayant un rôle très précis.Cependant, avec la complexité croissante des puces, ces bus peinent à suivre la cadence : les conflits entre les différentes fonctions partageant des ressources créent une latence système. Et à cela s’ajoute un autre
phénomène lié aux technologies de gravure de plus en plus fines. En effet, plus le fil est fin, moins le signal se propage rapidement.
Une technologie disponible en fin d’année
Parallèlement, l’augmentation des fréquences raccourcit les cycles. Si bien que plusieurs cycles d’horloge sont désormais nécessaires pour traiter un seul signal, quand on pouvait auparavant en traiter plusieurs à
l’intérieur du même cycle. ‘ Les designs synchrones ne sont plus capables de traiter ces très hautes fréquences ‘, résume Alain Fanet, PDG d’Arteris.Sa société fournit un c?”ur de commutation et un protocole de transmission asynchrone à base de paquets pour transporter l’information entre les blocs. La possibilité d’effectuer des transmissions parallèles optimise
les performances, et un mécanisme de qualité de service différencie les paquets pour refléter les différents bus utilisés aujourd’hui.A la fin de l’année, Arteris fournira aux fabricants de puces multimédias et télécoms la technologie, ainsi que les méthodes et outils associés. Au vu des perspectives de croissance du marché des SOC, l’avenir
d’Arteris semble assuré. Les projections de l’université du Texas, qui reprend des données fournies par Sony, montrent que le marché des SOC représentera, en 2007, la moitié de celui des semi-conducteurs, évalué à plus de
600 milliards de dollars.
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