‘ Ce qui est important pour une chaîne de télévision, c’est le contenu, le canal importe peu. Nous devons nous adapter aux modes de consommation des utilisateurs. Nous avons un devoir d’exposition des ?”uvres et
d’accompagnement vers les nouveaux usages ‘, a souligné Jérôme Clément, PDG d’Arte, lors de la présentation, aujourd’hui 23 février, du site de vidéo à la demande (VOD) de la chaîne.Depuis minuit ce jeudi 23 février, www.artevod.com est en ligne. A 2 h 15, un premier internaute s’est offert en téléchargement le film d’animation de René Laloux, La Planète Sauvage. Le catalogue
d’Artevod est aussi éclectique que la grille de la chaîne : longs métrages, fictions, documentaires, pièces de théâtre, émissions littéraires… Près de quatre cents programmes sont ainsi proposés au public à des tarifs allant de
0,99 euros à 3,99 euros.Chacun d’entre eux est accompagné d’une fiche descriptive sur laquelle figurent photographies, un extrait vidéo, ainsi que des liens renvoyant vers des programmes d’une même thématique. Ceux qui le souhaitent peuvent se rendre sur la
boutique en ligne d’Arte pour acquérir le DVD si celui-ci existe. Car la chaîne a pris le parti de la location pour son espace de VOD. ‘ Nous sommes convaincus qu’il existe une synergie entre le téléchargement et l’achat de
DVD. Pour l’instant, les programmes ne sont accessibles qu’en location sur la VOD, car les producteurs attendent de voir s’il existe bel et bien un modèle de financement de la production audiovisuelle sur Internet ‘, précise
Marie-Laure Lesage, directrice du développement de Arte.
Deux modes de consommation
Après avoir payé leur dîme par carte bancaire, les internautes ont le choix entre deux modes de consommation. Soit ils téléchargent le film et le regardent ensuite quand ils le désirent durant 30 jours ; au-delà de cette
période, ils devront payer à nouveau s’ils n’ont pas visionné le programme. Soit ils choisissent de télécharger et de regarder le film sans attendre son transfert complet sur leur ordinateur.Quelle que soit l’option retenue, le film n’est visible que pendant 48 heures, une fois sa diffusion commencée. Afin de rassurer les ayants droit, Arte protège ses programmes par le système de gestion des droits numériques, ou DRM
(Digital Rights Management) de Microsoft.Le catalogue promet de s’étoffer rapidement par la mise en ligne de nouveaux films ou d’émissions d’Arte qui devraient être accessibles dès le lendemain de leur diffusion à la télévision. ‘ Près de 60 % de
nos courriers lecteurs concerne des demande de copie de programme, ou des dates de rediffusion. Nous espérons pouvoir répondre aux besoins des téléspectateurs avec notre site de VOD ‘, commente Marie-laure Lesage.Développé en quatre mois, le site maison d’Arte permet à la chaîne de s’adresser à un plus large public que les abonnés à Ma ligne TV de France Télécom, les seuls à pouvoir télécharger les programmes d’Arte jusqu’ici. Reste qu’il ne
s’adresse pour le moment qu’aux utilisateurs de Windows. La version pour Mac n’est pas encore programmée.
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