‘ Notre activité est perturbée en raison d’un mouvement de grève de notre centre informatique. ‘ Ce message, un certain nombre de clients des Caisses d’épargne d’Alsace, de
Lorraine, d’Ile-de-France Ouest et d’Ile-de-France Nord ont pu le lire la semaine du 15 décembre, en tentant d’accéder aux services de banque à distance. Ce mouvement social coïncidait avec le basculement de ces Caisses
vers la plate-forme informatique cible Arpège, un groupement d’intérêt économique (GIE) regroupant déjà le Sud-Est et une partie du Centre.Pour comprendre l’inquiétude des salariés des centres de traitement informatique régionaux (CTIR), il faut remonter à la réforme engagée en 1999. A cette date, l’Ecureuil compte huit plates-formes informatiques, quatorze
CTIR et… dix postes de travail différents ! Face à cette hétérogénéité, la Caisse nationale des Caisses d’épargne (CNCE) décide de reprendre la main.
Un accord qui n’a pas vraiment rassuré
Objectif à l’horizon fin 2003 : ramener à trois le nombre de plates-formes ?” Arpège, RSI et Siris ?” et fondre les CTIR en trois communautés informatiques. L’accord conclu en juillet 2000
ne semble pas avoir rassuré tous les esprits. D’une durée minimum de cinq ans, il garantit pourtant le maintien des sites informatiques et des emplois. Il fixe également les conditions de mobilité géographique sur la base du volontariat.Au-delà du regroupement des plates-formes, la réforme engagée a aussi permis la mise en place d’une gouvernance unique et le partage de normes technologiques communes. Enfin, neuf chantiers nationaux ont été identifiés, leur mise
en ?”uvre revenant aux communautés informatiques. Arpège a ainsi assuré la conception d’un poste de travail unique en cours de déploiement, et Siris développe actuellement une chaîne de traitement des crédits (Crédécureuil).Autres chantiers : la monétique, le gisement de données ou les outils de pilotage groupe. Pour Nicolas Mérindol, membre du directoire de la CNCE, aujourd’hui en charge de la banque de détail après avoir été responsable
jusqu’au 31 décembre dernier de l’informatique, de l’exploitation bancaire et des finances, ‘ il s’agissait de bien mettre l’informatique au service de la stratégie métier ‘.
Première étape : économiser 100 millions deuros
Si le calendrier de la réforme a été globalement respecté, les synergies se font, en revanche, attendre. Les 150 millions d’euros d’économies par an escomptés dès la fin 2003 devraient être atteints en 2005 avec
un palier à 100 millions d’euros en 2004. ‘ En 1999, l’informatique représentait un budget de 650 millions d’euros, soit 14 % du produit net bancaire des Caisses d’épargne. Il sera ramené à
10 % en fin 2003 et à 8 % en fin 2005 ‘, assure Nicolas Mérindol. A son successeur, Guy Cotret, de transformer l’essai.
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