On peut tout acheter sur Internet, et souvent à des prix plus bas qu’ailleurs. Mais les meilleures affaires cachent parfois de mauvaises surprises. Publicité mensongère, produit jamais livré, concours bidonnés…
Internet est devenu le terrain de prédilection des escrocs en tout genre et des commerçants peu scrupuleux. Pourtant, les systèmes de paiement en ligne par carte bancaire ne sont pas en cause. Ils ont largement fait la preuve de leur fiabilité.Alors, quelles sont les ficelles des cyberescrocs ? Bien souvent les mêmes que celles de la vente par correspondance. Et il suffit d’un peu de bon sens pour déjouer les coups tordus. Le
guide du cyberconsommateur averti, rédigé notamment par l’association de défense des consommateurs CLCV (Consommation, logement et cadre de vie), donne un bon aperçu des
règles à respecter.Mais les méthodes des escrocs sont parfois plus subtiles. La meilleure parade consiste alors à connaître leurs combines.
Enchères : méfiez-vous des offres trop alléchantes
Les sites de vente aux enchères constituent un vivier de proies particulièrement fourni pour les arnaqueurs, qui font mine d’y proposer des produits technologiques bradés. Victime de son succès, eBay attire ainsi de
véritables spécialistes du détournement. Leur mode d’action : proposer aux acheteurs arrivés en 2e ou en 3e position d’une enchère un lot prétendument identique à celui escompté, mais sans
recourir aux tiers de confiance proposés par eBay pour assurer la transaction ?” à leurs risques et périls, donc !Plus pernicieux : usurper les comptes de vendeurs bien notés sur le site pour mettre en confiance le futur ‘ pigeon ‘, puis fabriquer de toutes pièces des courriers électroniques de confirmation censés provenir du site,
voire de faux bons de livraison de transporteurs indiquant que la marchandise achetée aux enchères sera livrée dès réception du paiement. Dans ce cas, mieux vaut vérifier le numéro de suivi indiqué sur le bordereau, au besoin en appelant le
transporteur.Enfin, dernier modus operandi des escrocs actifs sur les sites d’enchères : demander à l’acheteur d’envoyer l’argent à un vendeur à l’étranger via un tiers financier de
type Western Union, en précisant que la somme ne pourra être encaissée qu’après l’envoi, de la part de l’acquéreur, d’un numéro de confirmation (MTCN, Money Transfer Control Number). Or, sachez que seuls le nom de
l’expéditeur et le montant de la somme envoyée suffisent à ces escrocs pour percevoir ces transferts et délester les personnes piégées – sans leur envoyer aucune marchandise en contrepartie, bien évidemment.
Casinos en ligne : attention, danger…
Les 2 000 et quelque casinos n’ayant d’existence que sur le Web fonctionnent souvent comme des miroirs aux alouettes. Le hic pour les gagnants qui ne voient jamais arriver leurs gains est que la loi française limite
les jeux de hasard aux seuls casinos ‘ en dur ‘ : inutile, donc, de venir ensuite pleurer auprès de la DGCCRF (Direction générale de la concurrence de la consommation et de la répression des fraudes), d’autant que ces
établissements virtuels peu scrupuleux sont généralement installés dans des pays peu regardants en matière de lois financières ?” les îles Caïman ou autres.
e-mails : gare aux publicités mensongères
Derrière les publicités alléchantes envoyées par courrier électronique se cachent parfois des arnaques bien rodées. Les plus malveillantes d’entre elles visent les internautes connectés à Internet via un modem téléphonique
classique (RTC). Les victimes sont invitées à télécharger un petit programme indispensable pour accéder à un service payant (souvent réservé aux adultes…).Le téléchargement s’effectue par l’intermédiaire dun numéro surtaxé (en 08xx). Problème, le logiciel de connexion contient parfois un autre programme masqué, un ‘ numéroteur ‘, qui passera à votre insu des appels à
l’autre bout de la planète, faisant ainsi la joie de l’éditeur du service ?” et, par ricochet, des opérateurs. Abusés, des clients ont vu ainsi leur note téléphonique mensuelle dépasser les 1 500 euros…
Et aussi, le surf rémunéré, le lot gagnant mais payant…
Relativement mineures, certaines arnaques consistent à vous faire miroiter des rémunérations pour votre temps passé sur Internet, en téléchargeant une barre de navigation spéciale. En pratique, il vous faut totaliser des centaines,
voire des milliers d’heure, pour que votre compte atteigne le montant minimal fixé par l’éditeur pour vous rétribuer. Idem pour l’envoi et la consultation de messages électroniques rémunérés.Enfin, un grand classique de la VPC ‘ traditionnelle ‘ qui trouve un second souffle sur le Net : le fabuleux lot gagné, mais pour la livraison duquel on vous demande d’acquitter des frais… Deux sites
vous aideront à faire le tri entre toutes ces escroqueries potentielles :
Arnaques.com et
Hoaxbuster.com (spécialisé dans la chasse aux rumeurs, particulièrement efficace contre les courriels humanitaires ‘ bidons ‘).
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