Omniprésents, portés sous les feux des projecteurs régulièrement et promis à un bel avenir dans les Mac à partir de la fin d’année, les processeurs ARM vont-ils changer de main ? La société britannique éponyme, qui conçoit leurs bases architecturales et les licencie, pourrait en effet être mise en vente dans les mois à venir.
C’est en tout cas une des possibilités rapportées par le Wall Street Journal. Selon le quotidien économique américain, SoftBank, le propriétaire d’ARM, aurait confié une mission à la banque d’affaires Goldman Sachs. Seraient envisagées plusieurs voies.
Une vente totale pour au moins 41 milliards de dollars ?
La première serait la vente pure et simple, pour une somme qui pourrait avoisiner les 41 milliards de dollars. Un montant colossal mais qui ne paraît pas déraisonnable au vu de la montée en puissance des architectures ARM ces dernières années, que ce soit dans les smartphones, nos PC et même les serveurs. D’autant que SoftBank a mis la main sur cette pépite britannique il y a quatre ans pour la coquette somme de près de 32 milliards de dollars.
Depuis, la position d’ARM s’est renforcée, aussi bien dans le domaine des smartphones que des PC portables, sans même parler des futures puces Apple Silicon pour Mac. Par ailleurs, l’activité Internet des objets (IoT), d’ARM a suffisamment crû et pris d’importance pour que la société britannique annonce son projet d’en faire une société indépendante.
Un désengagement partiel
La deuxième option consisterait en une vente partielle des avoirs d’ARM. Cela permettrait à Softbank de garder une majorité de parts tout en résolvant un de ses problèmes récents, le besoin de liquidités. Cela permettrait notamment au Vision Fund, le fonds d’investissement de 100 milliards initié par SoftBank, de vendre les 25% de parts d’ARM qu’il détient directement. Certains de ses représentants semblent regretter la faible rentabilité et croissance des revenus de la société britannique.
Une entrée en bourse
Ce morcellement de la propriété du capital entre SoftBank, à proprement parler, et son fonds pourrait inciter le géant japonais à opter pour une troisième voie, l’entrée en bourse d’ARM. C’est en tout cas une des options que Goldmans Sachs est chargée d’étudier.
Cela pourrait permettre à SoftBank de lever des fonds, même si les sources du Wall Street Journal précisent bien que pour l’instant, toute l’opération pourrait être annulée, car elle est seulement à l’étude. Une mise sur le marché pourrait permettre à certains acteurs et partenaires d’ARM de mettre la main sur une partie du capital de cette société de haute importance.
Evidemment, dans un cadre de guerre commerciale entre les Etats-Unis et la Chine, il est fort possible que la présidence américaine intervienne pour éviter qu’un acteur stratégique « allié » tombe entre des mains indésirables. Une chose est certaine, ARM est trop important maintenant dans le monde de la high tech pour disparaître ou pour tomber sous le contrôle d’un seul acteur sans que cela n’entraîne de lourdes conséquences…
Source : The Wall Street Journal
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