Le champion anglais des semi-conducteurs ARM semble avoir eu la main un peu lourde sur la réévaluation des prix de ses licences, comme le dévoile Reuters. Spécialiste de la conception d’architectures de processeurs qui propulse les puces d’Apple, Qualcomm, Samsung et autres MediaTek, ARM gagne de l’agent par ce biais.
Or, selon les sources de Reuters -des clients d’ARM- le prix de certaines licences aurait été multiplié par quatre. Des affirmations qu’ARM se refuse à commenter.
Des smartphones aux tablettes en passant par l’IoT ou l’automobile, les jeux d’instructions ARM sont partout autour de nous et ne cessent de gagner du terrain. Dont certains qui lui semblaient hors de portée il y a quelques années : le plus puissant supercalculateur du monde est ainsi propulsé par des puces à instructions ARM, alors même que le milieu est la chasse gardée du x86 d’Intel et du Power d’IBM.
SoftBank veut se refaire une santé
Alors que ARM a été acquise par le japonais SoftBank en 2016 pour 32 milliards de dollars, la firme pourrait être revendue d’ici 2023 pour plus de 40 milliards de dollars. Mais en attendant, l’entreprise se doit de continuer à performer afin d’être revendue le plus cher possible. Car SoftBank a besoin d’argent. De beaucoup d’argent : son fonds d’investissement « Vision » a perdu 24 milliards de dollars ces deux dernières années.
Le problème pour SoftBank est ici de trouver une entreprise capable de racheter ses parts dans ARM – SoftBank en voudrait au moins 40 milliards – sans tuer la vache à lait. Car avec la montée des prix des licences, de plus en plus d’acteurs commencent à accélérer la recherche et développement autour de l’architecture open source RISC-V. Bien que beaucoup moins mature et complète, RISC V est vu par beaucoup comme la plus importante alternative à ARM dans un futur à moyen terme.
Source : Reuters
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