Pour répondre à tous les types d’attaque sur internet, il n’y a que des solutions hétérogènes “, constate Frédéric Robert, PDG d’Arkoon. L’idée de cette start up lyonnaise, née en 1999, est donc de commercialiser un mur de sécurité homogène, bâti autour du système d’information de l’entreprise connectée à internet. Après un an et demi de développement, il lance sa solution, destinée notamment aux PME-PMI. Celle-ci cumule, sur une seule plate-forme matérielle, une quinzaine de modules : de la passerelle antivirus (développée en collaboration avec l’Anglais Sophos) au proxy-cache, en passant par le relais de messagerie, le réseau privé virtuel (à la norme IPSec), la gestion de bande passante et le monitoring centralisé. D’autres briques particulièrement innovantes ont été développées par Arkoon. C’est le cas de la technologie dite Fast (Fast Applicative Shield Technology).
Un développement en mode noyau
Le pare-feu (firewall), basé sur un noyau Linux, se charge à la fois d’analyser en temps réel l’intégralité des couches réseau, et de décortiquer les protocoles applicatifs. “Toute la solution, qui cumule la rapidité du filtrage de paquets IP et la puissance du proxy applicatif, est développée en mode noyau. Cela permet d’aller très vite, alors que les proxies traditionnels altèrent les performances du système “, insiste Frédéric Robert.Thomson a participé financièrement à un premier tour de table de 10 millions de francs, aux côtés de BNP Paribas et de Natexis. Ils ont ainsi raflé 19 % du capital d’Arkoon, qui s’attache désormais à constituer un réseau de partenaires intégrateurs. Deux SSII – ECS et Soleri – proposent déjà la solution. “Dès cette année, nous tablons sur un chiffre d’affaires de 30 millions de francs, puis de 100 millions l’année prochaine et de 250 millions en 2003. ” Une nouvelle levée de fonds est envisagée à la rentrée pour assurer le développement à l’échelle européenne. Quant aux Etats-Unis, Arkoon mise sur son partenaire Thomson pour pénétrer le marché.
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